Ivry Gitlis : "Faire des concerts, c'est une façon de respirer"
Sur les deux premiers CD, il joue Paganini, un classique
pour tous les violonistes, peut être ce qu'il y a de plus difficile dans le
genre, notamment les 24 caprices de Paganini pour violon seul, qui est le
cheval de bataille du tout grand violoniste.
"Quand on m'a proposé de les enregistrer je ne les
connaissais pas toutes. Il a fallu que je les travaille, j'ai passé des nuits
jusqu'à quatre heures à travailler puis j'enregistrais à neuf heures en studio. "
Quand à la fin d'un concert quelqu'un lui dit que ce morceau
est difficile et qu'il a du beaucoup travailler c'est que quelque chose ne va
pas. "Cela veut dire que j'ai mal joué. Si les gens voient que c'est difficile
cela veut dire que ce n'est pas tout à fait bon. "
L'amour du violon
Ivry Gitlis a réclamé son premier violon à l'âge de quatre ans. A
sept ans, il donnait son premier "concert". "C'était à l'école,
ils ont mis une boîte d'oranges recouverte d'un tissu et j'ai joué dessus. Faire des concerts c'est une façon de respirer. "
La passion d'Ivry Gitlis pour son violon est sans limite, sans lui, il est malade. "Si je ne joue
pas de violon je deviens malade. Je ne peux pas dormir si le violon n'est pas
dans ma chambre. "
Ivry Gitlis a aussi créé en 1971 un festival
incroyable, qui n'existe plus désormais : le Festival de musique du Col de
Vence, dans lequel le public mangeait et dormait dans l'herbe en écoutant de la
musique.
Chez Guy Lux
Il a accepté de passer chez Guy Lux, dans Ring Parade, qui
représentait la quintessence des émissions de variétés. A la stupeur du petit
milieu des puristes de la musique classique. "J'ai dit je viens si
je peux jouer ce que je veux. Après ce que j'ai joué, ils ne m'ont pas laissé
quitter la scène. Ce public qui était là pour Claude François a été pris par ce
que j'ai joué. "
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