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Aiguilleurs du ciel : la réforme du statut au bout de la piste

Les contrôleurs aériens en grève et c'est tout le trafic des avions qui est perturbé en France. Manque d'effectifs et matériels dépassés, les contrôleurs aériens alertent mais leur statut fait jaser. Pas de quoi convaincre les milliers de passagers bloqués dans les aéroports depuis dimanche
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Contrôleur aérien à Bordeaux-Mérignac. © MaxPPP)

Au sol comme dans les airs, que ça soit pour les trains ou les avions : pas d'aiguilleur, pas de trafic ni de sécurité. Du coup, le moindre débrayage a un effet de levier important. UNSA et CFDT, qui appellent au débrayage, dénoncent "le retard technologique" des outils utilisés par les contrôleurs aériens et la perspective de baisse des effectifs. Ils font valoir que les besoins opérationnels des centres de contrôle augmentent avec un trafic de plus en plus dense. Les syndicats estiment que les gains de productivité dégagés par les contrôleurs, avec les efforts réalisés jusqu’à présent en termes d’emplois, ont contribué aux bénéfices des compagnies aériennes. 

Un des statuts les plus avantageux en France

Si on le rapporte à la population, le nombre de contrôleurs aériens en France est plus élevé qu’au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, pour un volume de passagers moins important. Quant à l’acquis social qui fait le plus parler, c’est celui du rythme de travail : un jour de repos pour un jour travaillé. Un contrôleur aérien français travaille généralement 155 jours par an – contre 220 jours en Grande-Bretagne, par exemple –, le tout pour un salaire de l’ordre de 6.500 euros nets en fin de carrière et la retraite assurée à 59 ans. 

Remise en question par l’Europe

Réformer le statut d’aiguilleurs du ciel n’est pas tant la volonté de Bruxelles qu’une nécessaire harmonisation avec les autres pays européens..D'autant que ce genre de mouvement – très catégoriel, pour défendre des avantages que d'aucuns qualifient d'un autre âge – a de grosses conséquences directes et négatives sur le plan économique, notamment pour les compagnies aériennes de plus en plus confrontées à la concurrence. Le contrôle aérien civil est un service public administratif géré par l’Etat et assuré par la DGCA (Direction Générale de l’Aviation Civile). La réforme au bout de la piste pour les aiguilleurs du ciel ?

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