Airbus Helicopters investit la Corée du Sud

Jamais deux sans trois. Après le contrat égyptien pour l'avion de combat Rafale et les commandes record enregistrées l'an dernier pour les jets d'affaires Falcon, également fabriqué par Dassault-Aviation, voici les hélicoptères civils et d'attaque vendus à la Corée du Sud.

Les deux bêtes sont baptisées LCH (pour le civil à 14 millions d'euros l'unité) et LAH (pour le militaire à 19 millions d'euros l'unité), tous deux fabriqués par  Airbus Helicopters, anciennement connu sous le nom d'Eurocopter.

Contrat exceptionnel par son ampleur

Ce contrat porte sur la fabrication et le développement de 214 hélico militaires et une centaine d'appareils civils. Des appareils qui seront fabriqués en partenariat avec le groupe sud-coréen KAI.

Contrat de trois milliards d'euros dont un 1 milliard et demi qui reviendra directement dans les caisses d'Airbus Helicopter basé à Marignane dans les Bouches du Rhône. Les livraisons sont prévues pour 2021 et 2022.

Un nouveau bon point pour la technologie développée par la France

C'est d'abord la victoire de notre savoir-faire industriel qui a poussé les coréens à nous préférer aux américains, eux aussi en compétition avec des anglo-italiens.

Cette victoire, nous la devons aux équipes d'Airbus Helicopters et au patron, Norbert Ducros, surnommé "NorbertCopter". Négociateur hors pair, c'est lui qui avait déjà ravi aux américains il y a dix ans le marché sud coréen. Belle prouesse au pays des 50.000 GI'S considéré comme la chasse gardée des Etats-Unis.

Sur le plan technologique, c'est une belle victoire aussi pour la version améliorée des hélicoptères Dauphin (reconnaissables dans le ciel avec leur profil particulier de mammifère marin) et qui s'est déjà vendu à plus de 1000 exemplaires dans le monde.

Enfin, ce contrat qui intervient après ceux du Rafale et des commandes record de Falcon montre que l'hexagone peut être une alternative au choix d'une solution américaine ou Russe. Enfin, on y verra une belle leçon donnée à certains qui considèrent la France comme un pays de "crotte", pour rester poli.