Amazon paie des impôts en Europe
Les premiers à en bénéficier sont l’Allemagne, le Royaume, l’Espagne et l’Italie. Quant à la France, Amazon y travaille même s'il ne fixe pas d'échéance.
Depuis le 1er mai dernier, le numéro un de la vente en ligne comptabilise ses ventes pays par pays.
Cela veut dire qu’il va payer des impôts partout où il fait des bénéfices. Alors que jusqu’à présent, tout convergeait vers le Luxembourg où Amazon a opportunément installé son siège social européen, pour profiter évidemment de la fiscalité très avantageuse du Grand Duché.
C'est une victoire pour l’Europe
Le fait qu’Amazon rentre enfin dans le rang est une victoire européenne incontestable. Le bras de fer dure depuis des années entre le géant de la vente en ligne et l’Union européenne.
Même si aujourd’hui amazone se défend d’agir sous la pression ; il n’empêche que ce changement fiscal intervient alors que la Commission européenne a mis le nez dans l’optimisation fiscale de quelques grandes multinationales. Amazon, donc mais aussi Starbucks par exemple ou encore Apple.
Bruxelles entend prouver que le Grand-Duché favorise Amazon grâce aux Tax Rulings, ces accords fiscaux qui permettent aux grands groupes de payer le moins d’impôts possibles.
Pas encore la fin de la guerre fiscale entre Amazon et l’Union européenne
Cela dépend de la stratégie que décident d’adopter maintenant les différents pays de l’Union européenne. Ou ils choisissent de considérer ce geste de bonne volonté comme solde de tout compte et tournent la page, ou ils continuent d’exiger que le géant du commerce en ligne paye ce qu’il doit déjà. Je veux parler des redressements fiscaux en cours. C’est le cas en France notamment. Même si le gouvernement reste extrêmement discret sur la question. Amazon reconnaissait il y a deux ans être visé par un redressement de l’ordre de 250 millions de dollars dans l'Hexagone.
Et puis est-ce que la révolution fiscale amorcée par Amazon va donner des idées aux autres multinationales qui sont dans le collimateur de Bruxelles.
En tout cas, la fin de l’optimisation fiscale à outrance opérée par les géants américains du numériques en Europe – Google et autres Facebook- c’est l'un des chevaux de batailles de la commission en ce moment et sans doute va-t-elle maintenant œuvrer pour que l’exemple d’Amazon ne reste pas un cas isolé.
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