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Bataille autour de Monoprix : Dallas sur Seine

Le groupe Casino et les Galeries Lafayette se battent autour de Monoprix dont ils sont actionnaires à parité. Casino veut prendre le contrôle de l'enseigne de distribution mais les Galeries Lafayette n'entendent pas se laisser faire. Pourquoi un tel attrait pour Monoprix ?
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

**** C’est l’enseigne tendance. L’enseigne de proximité par
excellence qui répond aux valeurs de centre ville : petit format et grand
choix. La ‘’mini-grande surface’’ destinée aux clients disposant d’un pourvoir
d’achat confortable. Monoprix, ce sont 20.000 salariés, 400 magasins partout en
France déclinés sous différents noms comme « Monop » ou
« DailyMonop ». Le groupe a réalisé l’an dernier un confortable
exercice proche de 4 milliards d’euros pour un bénéfice de 175 millions. Une
cinquantaine de magasins ouvre chaque année dans l’hexagone…  la mariée est devenue si ravissante que les
deux belles-familles ne veulent plus se partager le trousseau. C’est
décidé : la séduisante machine à cash devra rentrer dans l’un ou l’autre
giron (les Galeries disposent depuis le 1er janvier d’une option de vente à Casino de leur
50% dans Monoprix).

Mais les deux co-actionnaires de l'enseigne ne sont pas
d’accord sur le prix de vente.

La banque Rothschild (conseil de Casino), valorise les 50%
de Monoprix à 700 millions d'euros... quant à la Société Générale (banque
conseil des Galeries) parle d'1 milliard 9. C'en est trop pour le patron de
CASINO, Jean-Charles NAOURI, qui menace de porter l’affaire en justice. Sur le
terrain de la proximité se joue en fait la guerre des familles. Fin mars
prochain, la Présidence de MONOPRIX devait revenir à Jean-Charles NAOURI mais
il y a deux semaines, les administrateurs des Galeries Lafayette ont prolongé
le mandat de leur Pdt. Philippe HOUZE à la tête de Monop… geste considéré comme
une manœuvre par le camp adverse.

Qui peut avoir gain de cause dans l’affaire ?

Casino, qui affirme ne pas être vendeur de Monoprix,
pourrait finalement décrocher la jarretière. Philipe Houzé – qui avait, en son
temps, hérité de la Présidence des Galeries Lafayette après une âpre bataille
contre son beau-frère Philippe Lemoine parti dirigé Laser Cofinoga – a, certes,
un caractère bien trempé mais c’est sans compter avec la détermination de son
rival Jean-Charles Naouri, qui s’est déjà illustré dans la prise de contrôle de
Franprix et Leader Price en 2009. C'est ‘’Dallas’’ ! Oui, la mariée Monioprix est décidément trop belle...
beau-papa et belle-maman devraient régler son sort rapidement... le conseil
d'administration de Casino cet après-midi s'annonce houleux.

 

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