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L'avenir d'Air France-KLM en question

Air France réunit jeudi 24 et vendredi 25 septembre un Comité central d’entreprise pour faire le point sur son plan de redressement baptisé Perform 2020. C’est la réunion de la dernière chance pour les syndicats
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (L'avenir d'Air France-KLM en question © Maxppp)

Au mois de juin, le président directeur général, Frédéric Gagey, déclarait que si ça ne passait pas cette fois-ci, il prendrait toutes ses responsabilités. C’est-à-dire que la direction déciderait in fine du meilleur plan pour assurer l’avenir de la société embourbée dans les pertes d'exploitation depuis six années consécutives. Un ultimatum a été posé clairement pour fin septembre : soit il y a accord sur le plan de productivité Perform 2020, soit la compagnie coupe 10% de son offre long courrier avec à la clef, selon la CGT, 8000 suppressions d’emplois.

 

Ce plan Perform 2020, de quoi s’agit-il ?

 

L’objectif est double : faire un milliard 100 millions d'euros d’économies d’ici à 2017 et investir pour remonter en force face à la concurrence des compagnies à bas coût en Europe, affronter les compagnies asiatiques et, surtout, celles du Golfe, de plus en plus offensives sur les long-courriers

 

Des accords ont déjà été signés avec les syndicats. La direction en veut encore plus ?

 

Des accords ont été signés chez le partenaire néerlandais d’Air France : KLM (gel des augmentations générales). Mais pour la partie française (Air France), les discussions se sont mal engagées, notamment avec les pilotes. Selon la CFDT, les discussions n’auraient même pas commencé avec le personnel au sol. Ca coince aussi avec les syndicats de stewards et d’hôtesses

 

Les syndicats sont-ils prêts à aller jusqu’au bout, c’est à dire au conflit ?

 

UNSA et FO parlent  d’une grève inévitable si la direction maintient ses plans. Une date est déjà fixée au 5 octobre. Encore un mouvement que les Français auront du mal à comprendre. Il y a la polémique récurrente sur le salaire des pilotes (jusqu'à 120.000 euros bruts annuels pour un commandant de bord). Aux salaires, les syndicats de pilote répondent emploi : selon le principal syndicat (le SNPL), la direction veut réduire leurs effectifs de 8% d’ici à 2017. De son côté, la direction veut réduire les coûts en échange de la promesse de ne pas licencier. Voilà où nous en sommes. il va y avoir du sport sur le tarmac.

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