Le gouvernement précise son programme de stabilité budgétaire
Le plan relève de la méthode : rappeler les perspectives d’évolution des finances publiques sur les prochaines années ; préciser le plan de travail pour retrouver l’équilibre budgétaire fin 2016 ; et puis définir les hypothèses de croissances sur lesquelles reposeront les travaux de rétablissement des comptes. Notre déficit public est aujourd’hui de 4,4% du Produit Intérieur Brut… il va falloir cravacher... d'autant que la France jamais la France n’a réussi a équilibrer ses comptes depuis le choc pétrolier de 1974. Depuis 74, la dette publique n’a cessé de se creuser pour franchir fin 2011 la barre des 1700 milliards d’euros. Et cette année, les intérêts de la dette (c’est à dire ce que nous payons comme intérêts sur l’argent que nous empruntons pour rembourser notre dette… j’espère que vous suivez…). Pour la première fois en 2012 donc, cette somme devrait former le premier poste budgétaire de l’Etat devant l’Education Nationale et la Défense.
On est curieux de savoir comment il est possible de redresser la barre !
Les ingrédients sont connus et ne constituent guère de surprise… ce sont les deux leviers traditionnels : réduction des dépenses et hausse des prélèvements, le tout sur fond de « rigueur ». Selon le gouvernement, les efforts réalisés ont porté leur fruit dans le budget 2011 et il n'y a pas de raison que la dynamique s'inverse : l'objectif de réduction de déficit public a été dépassé de 0,5% (c'est vrai) et les comptes de l’assurance maladie se sont améliorés de 600 millions d'euros (c'est vrai aussi... même si François Hollande préfère parler d'"illusion d'optique"). Résultats indéniables mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche… un gros quignon de pain noir.
D'où la nécessaire ‘’règle d’or’’.
Cette règle qui consiste à inscrire dans le marbre de la Constitution française l’objectif de retour à l’équilibre fin 2016. Cette règle, c’est un corset, une gaine pour maintenir la ligne. En réalité, il y a deux interrogations majeures : de quoi seront composés les ajustements budgétaires (pendant la campagne, on a plus parlé des impôts que de la réduction des dépenses structurelles… donc, sur ce point, il va falloir préciser le discours et l’action). Et puis, seconde inconnue : la croissance économique. Pour sortir de la spirale infernale de la dette, il nous faut une croissance digne de ce nom. Et là, rien n'est gagné. Pour se désendetter, il faut permettre aux entreprises d'aller chercher la croissance où elle se trouve mais aussi créer un climat favorable à la consommation. Malheureusement, la question du pouvoir d’achat fut la grande absente de cette campagne.
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