Les grands dossiers économiques et sociaux du nouveau Président de la République
Finie la logique d'une gestion des dossiers à court, moyen et long termes... la situation du pays impose l’immédiateté de l’action. Mais contrairement aux espérances de nombreux salariés, ce ne sont pas les plans sociaux ou restructurations attendus chez PSA-AULNAY, PETROPLUS, ORANGE, AREVA, AIR France ou la FNAC, qui vont primer, non. Même si la question de l’emploi reste une priorité, le dossier que le nouveau Président de la République va prendre immédiatement à bras le corps est celui de l’Europe.
Avec en toile de fond : le fameux « pacte de croissance »
Un pacte qui ne se jouera pas sur le seul territoire français, d'autant que l'Allemagne commence elle aussi à montrer quelques signes de faiblesses, un atout pour le nouveau chef de l'exécutif français. La dynamique de la relance se jouera à l’échelle de la zone Euro... François Hollande le sait très bien, lui qui veut faire coup double dans la foulée de la présidentielle : remporter massivement les élections législatives des 10 et 17 juin. Cinq semaines seulement nous séparent de cette autre échéance électorale et aux dires mêmes de l'entourage de l'heureux élu, s’imposer immédiatement sur la scène européenne, faire bouger les lignes de la politique macro-économique sur le Vieux continent, c’est la victoire assurée aux législatives (ca serait ce que l'on appelle un "résultat d’estime"). Enfin, François Hollande devra préciser et expliquer comment il entend relancer la machine par plus de dépenses publiques sans ignorer les économies nécessaires. Car une échéance va vite arriver. Elle est fixée au 17 mai... ce jour là, la France lancera un emprunt de 12 milliards d’euros pour rembourser sa dette. L’occasion pour les investisseurs de manifester leur confiance ou leur défiance à l’égard du nouveau locataire de l’Elysée. Ca sera le véritable premier test.
Qu’en est-il des dossiers plus franco-français * ?
On en retiendra trois particulièrement forts et qui seront traités dès cet été, au moins pour deux d'entre eux : la fiscalité et les retraites. La fiscalité au nom de l’équité promise... les retraites au nom des relations intergénérationnelles. Quant au pouvoir d'achat : deux actions rapides attendues... : le blocage du prix de l'essence qui ne fait pas l'unanimité chez les économistes... et puis un probable coup de pouce à l'allocation de rentrée scolaire. C'est la seule marge de manœuvre immédiate.
Enfin, y a-t-il des dossiers moins prioritaires et néanmoins importants sur le long terme ?
Les rendez-vous internationaux : le G8 à Camp David aux Etats-Unis les 18 et 19 mai avec au menu le différentiel euro/dollar et puis surtout, le G20 au Mexique en juin où il sera également question de croissance. Enfin, un dossier qui peut sembler loin des préoccupations des Français mais important sur le plan technique et psychologique : la régulation bancaire... l'avenir du crédit en dépend. Autant dire que les semaines qui s'annoncent ne seront pas de tout repos... le traditionnel état de grâce dont bénéficient tout nouveau Président risque d'être très court.
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