Match Airbus - Boeing : le gagnant est...

Un match très serré qui se joue toujours entre ces deux paramètres : qu’est-ce qui est le plus important ? Les ventes réellement réalisées (les livraisons) ou l’état des carnets de commande qui permet de voir plus loin ?

A l’heure où nous parlons, Airbus bat Boeing en termes de commandes mais le rival américain devance l’européen pour ce qui est des livraisons.

En 2014, Boeing a enregistré 1.430 commandes nettes. Pour ce qui est d’Airbus, sur les onze premiers mois de l’année, le groupe affiche déjà 1030 commandes nettes. Ce sont donc les chiffres du mois de décembre qui feront la différence.

Pour ce qui est des ventes réalisées sur l’année : Boeing est précisément à 723 appareils et selon nos informations, Airbus pourrait annoncer un chiffre inférieur aux alentours de 620-630 exemplaires.

Cette compétition très serrée peut-elle se poursuivre au cours des prochaines années ?

Cette compétition se poursuivra pour une raison très simple : la flotte d’avions de ligne et de fret dans le monde devrait doubler au cours des 20 prochaines années. Selon les prévisions, de 18.500 appareils vendus aujourd’hui, on devrait approcher les 38.000 en 2033.

Cette croissance, on la devra aux régions en pleine expansion économique qui conditionnent déjà le trafic : l’Asie, bien sûr, l’Afrique, le Moyen-Orient, les pays du Golfe et l’Amérique latine.

En toute logique, c’est l'avionneur le plus compétitif qui s'imposera

La compétition est rude. Le trafic aérien double environ tous les quinze ans. Pressées elles aussi par des contraintes budgétaires, les compagnies aériennes privilégient la diversification de leur parc d'appareils. Elles ne mettent plus tous leurs œufs dans le même panier, ne se cantonnent plus à un seul fournisseur, pour pouvoir négocier les coûts de maintenance.

Avantage face à Boeing : Airbus offre une gamme simplifiée. Avec trois appareils, l'européen couvre ce que l'américain propose avec sept. Et puis il y a l'A320 Néo, l'avion écolo en fibres de carbone, plus léger, qui permet d’économiser entre 15 et 20% de carburant par siège. La compétition passera aussi, de plus en plus, par la course à la technologie.