MIPIM de Cannes : le sacre de la ville connectée intelligente
La ville intelligente c'est la traduction de "smart city" en anglais, comme il y a les smartphones, les télephones intelligents.
Ces villes de demain entendent mettre à profit les avancées technologiques pour répondre aux besoins des institutions, des entreprises et des citoyens.
A première vue, cela peut apparaître comme un concept fumeux mais c'est une véritable révolution numérique qu'il faut anticiper dès aujourd'hui pour ne pas prendre de retard. Des villes ont déjà beaucoup investi dans cette voie.
Quelques exemples
A la base, tout repose sur l'utilisation de ce que l'on appelle le Big data, la masse volumineuse de données informatiques recoupées entre elles et qui donnent des informations précises et convergentes sur tel ou tel secteur d'activité, pour améliorer l'habitat, la fluidité des transports, optimiser l'environnement, etc…
Derrière le Big data il y a l'Open data : l'ouverture et l'échange de ces données, notamment par les administrations publiques au service du privé, ce qui suscite un vif débat autour de la confidentialité. Mais le mouvement est inéluctable.
Les exemples : sans aller cherche bien loin, on peut citer Lyon. Le Grand Lyon favorise les entreprises qui s'engagent dans cette voie. Et puis Paris. Dans ses appels d'offre, la ville impose désormais des clauses d'open data aux entreprises qui postulent pour les marchés publics.
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Nombreux exemples à l'étranger*
Concrètement, à New York, le recoupement des données des agences immobilières et de l'administration sur les immeubles et logements inhabités a permis aux services municipaux de chasser les rats de certains quartier (la dératisation digitale en quelque sorte).
Idem pour les incendies... le taux de sinistralité a été fortement réduit grâce à de nombreuses informations recueillies en amont et qui permettent de faire de la prévention.
De lourds enjeux économiques
Les villes connectées, c'est évidemment une source d'économies en tous genres mais aussi vecteur de business.
On voit naître des tas de PME qui veulent profiter de ces opportunités.
Les investisseurs étrangers ont bien compris cet enjeu en France. Le groupe américain CISCO, spécialisé dans les serveurs informatiques, va investir 100 millions de dollars (plus de 90 millions d'euros) dans des start-up françaises.
Cisco vient de signer avec l'Etat français une convention en ce sens. A la clef, quelques projets industriels, la création d'une smart-city quelque part dans l'hexagone ainsi que la formation de 200.000 personnes en trois ans.
Nous ne sommes qu'au début de cette grande aventure.
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