Présidentielle, l'économie en campagne
On entame ce matin les trois dernières semaines de la campagne électorale... un temps très court pour les différents candidats qui doivent répondre aux Français soucieux des questions économiques. Des enquêtes d'opinion publiées la semaine dernière le prouvent : pouvoir d’achat, emploi, dette et même déficits publics arrivent en tête des préoccupations bien avant les questions liées à la sécurité et à l’immigration. Un autre indicateur devrait interpeller les candidats : l’épargne des français : jamais depuis 30 ans on avait vu un tel niveau : un taux d'épargne proche de 17% en 2011. Réflexe : en période de doute et d'incertitudes, on met de côté.
Pourtant, le pouvoir d’achat des français a augmenté en 2011…
Selon l'INSSE, il gagné 0.4% sur l'année après avoir stagné en 2010. Cette hausse est restée invisible pour les Français confrontés dans le même temps à la hausse de dépenses contraintes comme les loyers et l'énergie. Difficile pour les candidats de jouer sur ce critère pourtant réel. Et il est une autre réalité qu'il ne faut pas cacher : la rigueur. Rigueur budgétaire (synonyme de hausses d’impôts), et rigueur salariale (au nom de la nécessaire bataille de la compétitivité). C’est une évidence… c’est la sauce à laquelle nous allons être mangés dans les prochaines années.
Les candidats n’en parlent pourtant pas… ou très peu…
Oui. Et ce qui est gênant dans ce manque de clarté et de franchise de la part des leaders de la campagne, c’est qu’elle alimente les programmes populistes qui, eux, savent très bien s'engouffrer dans la brèche. Entre les promesses d'un grand soir révolutionnaire d'un Jean-Luc LEMANCHON qui n'a toujours pas chiffré son programme et les propositions d'une Marine Le Pen, certes chiffrées, mais dont les équations suffisent à prouver leur infaisabilité... la marge est étroite pour les autres candidats contraints à plus de réalisme. Trois semaines, c'est peu mais il n'est pas trop tard pour clarifier les discours.
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