Prix des carburants, rapport attendu de l'OPEP
Les automobilistes s'en aperçoivent chaque jour un peu plus : les prix à la pompe remontent. Sacré paradoxe alors que le prix du baril de brut, lui, poursuit sa descente. Sur le marché asiatique ce lundi matin, le baril de brut de mer du Nord s'échange à peine plus de 54 dollars.
Le marché navigue toujours entre la force du billet vert, la hausse de la production américaine de pétrole et la demande atone au niveau mondial.
La remontée des prix du carburant à la pompe ne tient pas tant à des raisons géopolitiques qu'à la persistance de la faiblesse de l'euro face au dollar. Comme le pétrole est acheté en dollar et que ce dernier est plus fort que l’euro, l'équation est facile à comprendre.
Peut-on dire pour autant que le marché échappe à toute régulation ?
C’est l’impression que cela donne. Cette situation est due principalement à une décision prise au printemps dernier par le cartel des pays producteurs : ils ont décidé de laisser jouer le marché sur le principe de l'offre et de la demande. Objectif : tenter d'écarter les Etats-Unis devenus le premier producteur mondial de pétrole devant l'Arabie saoudite. Le résultat fut tout autre en renforçant l'intérêt pour le pétrole de schiste produit par les américains et contribué à destabiliser l'ensemble de la filière.
A quoi faut-il s'attendre dans les prochains mois ?
Nous allons voir ce que dira ou décidera l'OPEP aujourd'hui mais l'OCDE et l'Agence Internationale de l'Energie estiment qu'un rééquilibrage est possible, sans que les cours du pétrole ne retrouvent leur niveau des dernières années.
Il faut savoir que le baril de brut a perdu 60% de sa valeur sur les six ou sept derniers mois. Il est remonté un petit peu mais tout cela est très fragile.
Encore une fois : tant que le dollar remonte face à l'euro, il ne faut pas s'attendre à une baisse des prix à la pompe... sauf à ce que l'Etat jouent sur les taxes qui pèsent à hauteur de 58% sur l'essence et 52% sur le gazole. Mais cela est une autre histoire.
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