Salaires 2014, les augmentations seront limitées
Cette enquête a été
réalisée par le cabinet AON-HEWITT entre le 1er juillet le 7 août. Quatre cents
entreprises privées de toutes tailles et tous secteurs confondus ont été
interrogées. Bilan : il y aura augmentation globale de 2,8%. Ce n'est ni pire,
ni meilleur que les 3 années précédentes. La prévision pour 2014 reste
en-dessous des niveaux d'avant crise. En 2008, on tournait entre 3 et 3 et
demi% d'augmentations salariales.
Tout le monde ne
sera pas concerné de la même manière
Toutes les
entreprises ne seront pas logées à la même enseigne en fonction de leur taille.
Idem pour les secteurs d'activité. Ceux qui s'en sortiront le mieux seront
l'aéronautique, la pharmacie et la chimie. Les moins bien lotis devraient être
les salariés des secteurs des transports, de la construction et de
l'automobile. Mais le plus important est le résultat en fonction de la taille
des sociétés : les augmentations les plus importantes auront lieu dans les
entreprises qui emploient moins de 1000 salariés. Celles dépassant cet effectif
(au dessus de 1000 personnes) consentiront moins d'augmentations.
Les petites
entreprises plus généreuses que les grands groupes. N'est-ce pas un peu
paradoxal ?
Attention, dans
l'ensemble, toutes les entreprises vont rester extrêmement prudentes. Elles
manquent toujours de visibilité, beaucoup continuent de naviguer à vue, elles
ne savent pas encore définitivement à quelle sauce fiscale elles seront
mangées. Et puis les défaillances d'entreprises continuent d'augmenter (entre
juin 2012 et juin 2013, selon la Banque de France, elles ont progressé de près
de 5% – 4% sur le seul mois de juin – pour atteindre 61.000). Dans ce contexte,
et celui de la perspective d'une reprise, les petites entreprises ont besoin de
retenir les meilleurs éléments et stimuler les forces vives face à des cadences
difficiles (les augmentations y tourneront autour de 3%).
Et les grandes
entreprises ?
Selon AON-HEWITT,
les hausses seront de l'ordre de 2,1%... c'est à dire qu'elles couvriront
l'inflation mais pas plus. Les cadences de travail y sont également soutenues
mais, contrairement aux petites structures, les grandes sociétés ont, dans
l'ensemble, des grilles de salaires pour respecter le niveau de revenus de
cadres super-qualifiés. Elles doivent aussi retenir la matière grise mais leur
priorité semble être plutôt de stabiliser et fixer la masse salariale globale.
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