Va-t-on enfin mieux manger aux bars des TGV ?
C'est une société toulousaine, Newrest, qui sera désormais
chargée de la restauration à bord, en lieu et place de l'entreprise italienne
Cremonini.
Chez Newrest, on y va fort. On veut "tuer le sandwich
SNCF", carrément... En tout cas, changer la réputation de ce produit que
l'on a si souvent dit sans saveur et digne du carton-pâte. "Nous voulons en faire une référence,
plutôt qu'un repoussoir " : c'est ce que dit un dirigeant de Newrest.
Voilà pour le marketing, maintenant il s'agit de savoir si ça va vraiment être
meilleur, et surtout à quel prix.
Prenons la carte : la principale nouveauté, ce sont des
plats cuisinés servis dans des petits bocaux en verre. On trouve un menu 100 %
bio, plat + dessert + boisson, avec,
nous jure-t-on, des recettes concoctées par des chefs étoilés : par
exemple, un tian de légumes, suivi d'une crème caramel au beurre salé. La SNCF
a organisé une dégustation en avant-première. C'est plutôt bon, mais il y a le
prix : 17 euros pour ce menu bio au bar. Ce n'est pas donné, c'est plus
cher que le "menu traiteur" servi jusqu'à aujourd'hui au bar TGV
qui était affiché à 12 euros 90. Cela fait environ 4 euros de plus.
Et le reste de la carte ?
Honnêtement, ce n'est pas un énorme changement par rapport à
ce qui existait jusqu'à présent. Alors c'est vrai, les marques ne sont plus les
mêmes. Désormais c'est Monoprix qui fournira les salades, les croque-monsieur
et sandwichs. Pour les prix, on ne pas dire que les clients y gagnent vraiment.
Le petit déjeuner complet sera nettement plus cher : 7,90 euros, soit 1,50
euro de plus qu'aujourd'hui. Petite baisse, en revanche, pour le menu de
base avec un sandwich ou une salade : 8,30 euros, soit 50 centimes
de moins qu'actuellement. Mais on ne peut quand même pas parler de révolution.
Le changement à la SNCF concerne aussi les tenues des agents
La compagnie ferroviaire annonce de nouveaux uniformes pour
l'année prochaine, plus sobres : costumes ou tailleurs bleu marine, avec
un liseré rouge discret en travers de la veste.
Tout cela pose question, évidemment : la SNCF va-t-elle
satisfaire Arnaud Montebourg ? Va-t-elle choisir le "made in
France" et soutenir l'économie nationale ? Les tenues ont été dessinées par des cabinets
de style français. Les premiers modèles sont prêts. Reste à trouver le - ou les
– fabricant(s). Alors, français ou pas ?
Aucune réponse ferme pour l'instant, car l'appel d'offre est
en cours. Il y aura assurément de la fabrication française, mais peut-être pas
de bout en bout. Le patriotisme économique a ses limites, même à la SNCF...
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