Regard sur le Proche-Orient d'hier et d'aujourd'hui, et plongée au cœur du Conservatoire avec Valérie Donzelli

Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof, dont l'œuvre a été plusieurs fois primée, est aussi sous surveillance du régime de son pays, en raison du caractère contestataire de ses films. Quand débute le soulèvement dans le pays en 2022 après la mort de Mahsa Amini, le réalisateur observe le mouvement depuis sa cellule de prison, où il a été jeté pour insoumission, et qu'il considère comme "un poste d’observation privilégié". Deux ans plus tard, son nouveau film inspiré par la révolte des femmes iraniennes Les Graines du figuier sauvage voit le jour, et ce malgré les contraintes que lui imposait la surveillance des autorités pendant le tournage. Un film de résistance à retrouver en salle à partir du mercredi 18 septembre 2024.

Un regard sur l'Irak d'hier

C'est ce que nous propose l’écrivain Olivier Guez avec son nouveau livre Mesopotamia. Il retrace la genèse de ce qu’est devenu le chaos dans le Proche-Orient, en suivant l’archéologue et aristocrate Gertrude Bell, première femme puissante de l’Empire britannique, qui a la mission de dessiner les frontières de l’Irak actuelle.

Conflit de ressources pétrolières, cohabitation des communautés qui se déchirent au sein d'une même nation... le roman d'Olivier Guez nous éclaire sur l'actualité politique d'aujourd'hui.

"Gertrude [Bell] est associée à la création d'un monstre géopolitique qui s'appelle l'Irak aujourd'hui."

Olivier Guez

franceinfo

Un personnage féminin complexe et encore méconnu, que l’auteur décrit comme "extraordinairement complexe et intéressant", à retrouver dans le livre de la rentrée littéraire Mesopotamia.

Le regard de Donzelli sur la jeunesse théâtrale

Le nouveau film de Valérie Donzelli, Rue du Conservatoire, suit la mise en scène de Clémence Coullon, élève en dernière année du Conservatoire national, qui revisite la célèbre pièce de Shakespeare, Hamlet.

Celle qui a choisi de mettre en scène ses camarades raconte comment elle est venue vers la réalisatrice, qu’elle avait déjà rencontrée lors d’une masterclass au conservatoire. "Je suis venue voir Valérie avec rien finalement. (...) Et en fait, elle nous a suivis aveuglément.", se souvient-elle.

Valérie Donzelli revient sur le tournage où elle et ses équipes se laissaient porter par les comédiens du conservatoire, débordant d’une énergie contagieuse, et qui se transmet à la caméra.

Rue du conservatoire, en salle le mercredi 18 septembre 2024.

Une émission avec la participation du journaliste Thierry Fiorile du service culture de franceinfo.