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La mobilité des séniors

A l’occasion de la 17e édition du salon des séniors qui se tient jusqu’à demain Porte de Versailles à Paris, nous abordons la mobilité des séniors.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (© Fotolia)

Et au-dessus de 75 ans : un conducteur sur trois, et cela devrait augmenter considérablement dans les prochaines années.

C’est un débat qui n’est pas tranché alors que beaucoup de pays imposent une visite médicale. D’ailleurs ce débat avait été relancé par le maire d’un village nommé -ça ne s’invente pas- Saint Jean le Vieux, pour retirer le permis d’un conducteur de 77 ans, qui avait eu plusieurs accidents dont 3 mortels.

Mais il est quand même possible aujourd’hui d’alerter les autorités sur la dangerosité des conducteurs, surtout pour ceux qui sont dans le déni et qui ne se voient pas vieillir, Sylviane Lafont, chercheur à l’IFSTTAR, l’Institut de recherche sur les transports, nous explique qu’il ne faut pas interdire brutalement la conduite, mais adapter la conduite. Et le fait qu’ils roulent plus lentement permet au moins de pacifier la route.

Pour les autres moyens de transports pour les personnes âgées, on constate que 7 seniors sur 10 n’utilisent pas les transports en commun, de peur de la bousculade et de la fatigue.

Quelqu’un porte leurs valises, les emmène à la gare et les aide même à monter dans le train ! Mais c’est la marche à pied qui pose problème, car les séniors représentent la moitié des piétons tués en France. René Amalberti, nous dit que ce que craignent les séniors, c’est d’être bousculé. Les conséquences d’une chute ne sont évidemment pas les mêmes pour eux.

Un simulateur pour piétons, très réaliste, permet de mieux comprendre les comportements et ainsi de mieux faire cohabiter les différents utilisateurs de la chaussée, Aurélie Dommes, chercheuse à l’Ifsttar, Institut français de sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux, explique que la recherche est plutôt axée sur les conducteurs, mais que rien n’est fait sur les piétons séniors, et pourtant il y a en France plus de 500 morts chez les piétons séniors.

Pour éviter l’isolement, sans devoir faire appel aux taxis qui ne se déplaceront pas pour des petits trajets, on travaille beaucoup sur la voiture automatique. C'est le cas de la "Google car" aux Etats Unis et de la "cyber car" développée en France par l’Inra l’Institut de la recherche en automatisme, je l’ai essayé il y a quelque temps…et c’est convaincant ! Même en pleine circulation.

  (© ifsttar)

La prise en charge par la géolocalisation

La voiture vous prend en charge grâce à la géolocalisation de votre smartphone, totalement automatique, il suffit d’afficher sa destination sur l’écran, elle vous emmène, et poursuit sa route pour un autre client…Un taxi automatique en quelque sorte qui devrait faire son apparition en ville dans les années 2020.

Comme chaque semaine, je vous propose une séquence insolite et un coup de cœur, pour le coup de cœur j’ai choisi   "Automobilité", une jeune société  qui met des véhicules électriques, parce que plus faciles à conduire, dans les résidences pour personnes âgées ; "L’autolib-senior" en quelque sorte, et puis j’ai un coup de chapeau pour Bob Edwards qui en Nouvelle-Zélande, à l’âge de 105 ans parcourait encore récemment 15 kms avec sa voiture pour faire ses courses 3 fois par semaine ! En 88 ans de conduite, il a eu juste une amende et un petit accrochage, chapeau !

 

Pour l’insolite, cela se passe à Singapour : les séniors disposent d’une carte à puce qui signale leur présence aux feux rouges qui leur donnent alors un temps supplémentaire pour traverser sans angoisse ! Sympa, non ?

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