Les bateaux "sentinelles" de l'environnement
Les bateaux présents pendant la COP21 sont en train de larguer leurs amarres pour de nouvelles missions scientifiques.
Il y a en particulier le bateau Planet Solar qui a fait le tour du monde exclusivement à l’énergie solaire, j’y ai été reçu à bord par son commandant, Gérard d'Aboville, et le président de la fondation race for water : Marco Siméoni.
On y entre un peu comme dans le vaisseau de Star Wars, un énorme catamaran propulsé par des moteurs électriques alimentés par 500 m2 de panneaux solaires, ce qui lui permet de faire des relevés précis, car sans bruit et sans émissions. Il a ainsi étudié le Gulf Stream qui, s’il disparaissait à cause du réchauffement climatique, aurait des conséquences, notamment, pour la France.
Le Planet Sola r a été rebaptisé Race for Water , financé par la Fondation du même nom. Elle a pour mission d’étudier les pollutions, notamment ces plastiques qui se concentrent sur des milliers de kilomètres carrés au milieu des océans. Ces milliards de débris plastiques qui, pour les plus fins, se retrouvent dans l’estomac des poissons, et par conséquent dans les nôtres !
Car la fonte des glaces polaires, due au réchauffement climatique, aurait des conséquences importantes, notamment en Arctique et en Antarctique.
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas la fonte de la banquise et des icebergs qui fait monter les eaux, car c’est exactement comme le glaçon qui fond dans votre verre d’eau, le niveau reste constant, en revanche la fonte des glaciers du Groenland (donc sur la terre et non pas dans l’eau) ferait monter le niveau des océans de 7 mètres, et 3 fois plus pour l’Antarctique, qui est sur la terre.
D’où l’importance des 2 degrés, signés à la COP21 à ne pas dépasser. On a vu aussi que le bateau Tara qui a étudié la fonte des glaces s’apprête à quitter Paris pour de nouvelles missions, notamment les massifs coralliens en perdition.
Elle est consacrée ce samedi, à un bateau nommé Why qui est revenu en septembre dernier d’une expédition scientifique au Groenland et qui a duré presque 2 ans.
Cette expédition appelée "Under the Pole" a consisté, entre autres, à naviguer dans le cercle polaire, dont quelques mois pendant la longue nuit d’hiver, pour y étudier le milieu en plongeant sous la calotte glaciaire par des trous ouverts en cassant la glace. Ils ont ramené des images incroyables sur un monde quasiment inconnu. Mais c’est aussi un choix de vie d’Emmanuelle et Ghislain Bardout qui en ont fait leur maison.
Ils ont emmené avec eux leur petit garçon de 2 ans, qui est revenu sur terre à l’àge de 3 ans et demi. Ils viennent d’ailleurs d’éditer un livre appelé Immersion polaire aux éditions ULMER.
Le coup de coeur de la semaine : Paul-Emile Victor, un précurseur des explorations polaires
Toutes ces missions maritimes, et elles sont nombreuses, font un état des lieux de notre planète, c’est le coup de cœur de cette semaine, il s’agit de Paul-Emile Victor, un précurseur des explorations polaires, dont on célèbre les 20 ans de sa disparition cette année, avec une biographie nommée J’ai toujours vécu demain , co-écrite par sa fille Daphné Victor et Stéphane Dugast.
Ils nous racontent l’épopée de celui qui fut le 1er président de la société des explorateurs français, beaucoup de gens comme Nicolas Hulot, ou encore Jean-Louis Étienne, ont été influencés par ce précurseur, écologiste avant l’heure. Parmi eux, Patrice Franceschi, Commandant du voilier La Boudeuse, un trois mats centenaire d’exploration scientifique, actuellement amarré à Paris, qu’on peut visiter tous les samedis jusqu’à fin Janvier 2016
Le président actuel de la société des explorateurs, Olivier Archambeau, explique également quel est l’héritage de Paul-Emile Victor.
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