La bande de Gaza, seule au monde
Au sud de la bande
de Gaza, à la frontière avec l'Égypte, le désert a repris ses droits. La grande
grille du terminal de Rafah, la seule porte de sortie vers l'extérieur, est cadenassée.
Étudiants, malades,
Palestiniens. 5.000 personnes attendent chaque jour de rejoindre l'Égypte. Souffrant
d'une maladie des reins, un chauffeur de taxi doit se rendre à l'hôpital pour
se soigner. Mais cela fait des semaines qu'il attend, alors que le risque de
perdre son rein augmente de jour en jour.
"Comme un
cimetière pour les vivants"
Sur les 1.200 tunnels,
seuls une dizaine fonctionne encore. Quelques rares citernes d'essence
arrivent à passer. La nouvelle fait vite le tour de la ville, les stations sont
rapidement bondées. Mais aujourd'hui, seuls les taxis, qui disposent de bons du
Hamas, ont le droit de faire le plein.
Un habitant raconte
que "la bande de Gaza, c'est comme un cimetière pour les vivants. Et dans
ce cimetière, il y a quelques profiteurs. Nous, on est juste des serviteurs ".
Les habitants ne
cachent plus leur colère contre le Hamas
Depuis plusieurs
mois, le mécontentement grandit contre le parti au pouvoir. Comme l'affirme un professeur
de Sciences Politiques, proche du parti d'opposition, le Fatah. "Avant,
je me rappelle, vous ne pouviez pas critiquer quelqu'un du Hamas ou un policier.
Maintenant les gens parlent, ouvertement, parce qu'il en va de leur nourriture,
de leur sécurité, de leur bonheur ".
Pendant ce temps,
des drones passent au dessus de la rue. Les membres du Hamas sont chargés de
surveiller la population.
CHINE - NORVÈGE
Le prix Nobel de la
paix 2013 sera décerné demain vendredi à Oslo par le comité Nobel. En 2010, le
prix a été attribué au dissident chinois Liu Xiaobo. Depuis, les deux pays n'ont
plus aucune relation. Trois ans plus tard, la Chine continue de faire payer
cette décision à la Norvège.
Les dirigeants chinois
n'ont jamais cru à l'indépendance du comité norvégien, composé d'anciens politiciens.
Les entreprises norvégiennes, qui ont des activités en Chine, doivent faire
face depuis 2010 à des entraves multiples.
Par exemple, avant le prix Nobel
de Liu Xiaobo, la Norvège avait quasiment le monopole sur le saumon vendu en Chine. En
trois ans, sa part de marché sur ce produit symbolique a chuté de 92% à 29%.
Aucune solution à l'horizon
En 2010, la Chine
et la Norvège étaient proches de signer un accord de libre-échange. Le projet a
été subitement jeté aux oubliettes. Les contacts au niveau ministériel ont été
inexistants depuis trois ans.
Malgré cela, le
montant global du commerce entre la Chine et la Norvège a augmenté entre 2010
et 2013. Et depuis plus d'un an, les diplomates des deux pays discutent d'une
sortie de crise. Des discussions sans succès pour le moment.
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