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Que peuvent nous raconter les outils de la préhistoire ?

Voilà une question bien singulière à laquelle tente de répondre Eric Boeda, archéologue, professeur à l'université de Paris 10-Nanterre. Il publie Techno-logique & Technologie. Une paléo-histoire des objets lithiques tranchants, chez Archéo-Éditions.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Techno-logique & technologie, en deux mots tout est dit. Deux mots cependant qu'il convient d'éclaircir à partir de la matière même à laquelle ils sont appliqués ici et qui, en retour, en constitue le fondement épistémologique, à savoir : les industries lithiques de la préhistoire.

Si la forme fut le premier signe extérieur qui permit de distinguer l'objet naturel de celui réalisé par la main de l'Homme, les limites de la classification typologique qui en résulta conduisirent à un questionnement technique et une pratique expérimentale desquels naquit la technologie au milieu du XXe s.

"Ce livre s'adresse à la communauté scientifique mais a aussi été voulu comme un exercice pédagogique, " explique Eric Boeda. " Je pense que l'on peut accéder à un certain nombre de connaissances sans trop de difficulté. "

Il y a très peu d'informations sur la préhistoire, car on est pauvre en vestiges, en documents, il ne reste que du minéral. "On ne peut pas raconter les mêmes histoires à chaque période. Plus on descend dans le temps, et plus tout a été détruit. Il nous reste que le minéral. La difficulté c'est de raconter l'histoire ancienne à partir de ce matériau sans chercher à combler des trous qui ne pourront jamais l'être. Il faut savoir ce que l'on peut dire et ce que l'on ne pourra jamais dire. La démarche des scientifiques est de respecter cette limite là. "

Techno-logique & Technologie. Une paléo-histoire des objets lithiques tranchants , chez Archéo-Éditions.

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