Cet article date de plus d'onze ans.

Trop peu d'arbres en ville

De nombreuses personnes trouvent qu'il n'y a pas assez d'arbres dans les villes. Est-ce une réalité ou juste une impression ? Pour répondre à cette question Alain Baraton, jardinier responsable du Domaine national de Trianon et du grand parc du château de Versailles. Il publie La Haine des arbres n'est pas une fatalité, aux éditions Actes Sud.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Les premiers arbres plantés en ville le furent du temps de
Marie de Médicis et c'était un moyen de donner un peu de fraîcheur en été,
explique Alain Baraton. Les grands jardins dans les villes ont été créés par Jean-Charles
Alphand.

L'arbre est devenu gêneur depuis quelques années, constate
Alain Baraton. "Chaque fois qu'il y a un projet immobilier qui sacrifie-t-on
en premier ? Ce sont les arbres. Les arbres dérangent parce qu'ils sont
libres et notre société n'aime pas la nature en ville.
"

Privé ou public, l'absence d'arbres est due à l'un comme à l'autre. "Il y a des trottoirs gigantesques où l'on pourrait planter des arbres et
pourtant on ne le fait pas. Quand il y a un projet de construction on coupe des
arbres sans même se demander si on ne pouvait pas faire autrement. Un
arbre est notre avenir.
"

La campagne pour les arbres ?

L'arbre a-t-il sa place en ville ? Une question que l'on
est en droit de se poser, notamment dans le cadre de reconstruction où il n'y
en avait pas.

"Lorsqu'ils sont en ville on se doit de les protéger,
mais il vaut mieux se passer d'arbres plutôt que de planter n'importe quoi et
les laisser sans avenir. Il faut redensifier les plantations en périphérie
des villes, créer une quantité d'espaces verts au cœur de la cité, et se poser
des questions sur les arbres au milieu des trottoirs. Un arbre en ville a une
espérance de vie de 50 ans.
"

Retrouvez Alain Baraton sur France Inter

Association pour les Arbres remarquables

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