Vous en parlerez aujourd'hui. L'incendie de Notre-Dame : un pays ému et quelques polémiques
Depuis lundi soir et l'incendie de la cathédrale, les réseaux sociaux sont au diapason du pays. Emus, en colère, dévastés ou surpris, les messages expriment le poids de l'édifice chez les Français. Mardi, au lendemain du drame, il reste quelques politiques et la une de "Charlie Hebdo" pour sourire.
L'incendie qui a ravagé lundi 15 avril Notre-Dame à Paris a fait réagir les réseaux sociaux.
Comme un réflexe. Au fil de la progression des flammes, lundi 15 avril, les témoignages, les messages, les réactions affluaient sur les réseaux sociaux. Au petit matin, ce sont beaucoup de messages répondant à l’appel d’Emmanuel Macron : "Oui nous rebâtirons" mais ce sont avant tout, encore et toujours, des photos et notamment celles prises par un drone en plein incendie, qui sont partagées. De haut, Notre-Dame apparaît sur un brasier, comme une lave qui pourrait totalement engloutir cette mémoire :
Une photo incroyable mais la vidéo la plus partagée c’est celle-ci :
VIDEO. Les images de l'effondrement de la flèche de Notre-Dame de Paris, ravagée par un terrible incendiehttps://t.co/rdFzWFSWbw pic.twitter.com/QYce0lPEnZ
— franceinfo (@franceinfo) 15 avril 2019
La flèche de Notre-Dame s’effondrant battue par les flammes. La stupéfaction est totale. Bernard Pivot :
Quand la flèche, en feu, de Notre Dame de Paris a basculé dans le vide, c'était comme si, ensemble, l'histoire, la foi et la beauté avaient renoncé devant la barbarie,
— bernard pivot (@bernardpivot1) 15 avril 2019
Des émojis de pleurs, des cœurs brisés ou des messages simples comme : "Quel cauchemar" ou "J’y crois pas" accompagné d’un cliché de la cathédrale en flammes s’enchaînent. Et puis d’un coup, on s’inquiète sur Twitter : Marina demande des nouvelles de l’orgue, Pierre s’inquiète des vitraux alors que certains diffusent des images d’eux, le temps d’un week-end parisien prenant la pose devant le portail gigantesque de Notre-Dame.
Les bombardiers d'eau devaient-ils ou ne devaient-ils pas intervenir ?
Cet incendie a été aussi l’occasion de voir des hashtags assez inattendus, comme #canadair. En effet, dès le début de l’incendie, certains s’interrogent "Mais pourquoi n’envoie-t-on pas des Canadair éteindre l’incendie ?", "Je suis du Gard et chez moi quand c’est l’incendie, les Canadair rentrent en action !"
Et d’un coup, les partisans des Canadair trouvent un écho en la personne de Donald Trump. Le président américain préconise dans un tweet d’utiliser des bombardiers d’eau :
So horrible to watch the massive fire at Notre Dame Cathedral in Paris. Perhaps flying water tankers could be used to put it out. Must act quickly!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 avril 2019
La Sécurité Civile et les pompiers français lui répliquent en expliquant que vu la fragilité de la charpente et les habitations autour, cela serait très dangereux.
#NotreDame @PompiersParis Le largage d'eau par avion sur ce type d'édifice pourrait en effet entraîner l'effondrement de l'intégralité de la structure.
— Sécurité Civile Fr (@SecCivileFrance) 15 avril 2019
Aux côtés des #sapeurspompiers qui font actuellement le maximum pour sauver #NotreDame.
Un questionnement qui sera repris par Lydia Guirous des Républicains, qui dénonce le manque de moyen aérien :
Plus d’une heure que Notre-Dame brûle et que les pompiers luttent courageusement en manquant terriblement de moyens adaptés, notamment aériens? Quelle immense tristesse et quel symbole terrifiant. #NotreDame pic.twitter.com/MNRjuYFm9X
— Lydia Guirous (@LydiaGuirous) 15 avril 2019
Autre hashtag : #VictorHugo. L’auteur du roman Notre-Dame de Paris est cité par centaines, le passage où Quasimodo met le feu à la cathédrale pour faire fuir les brigands est vu comme prémonitoire. Un livre au-delà du religieux, écrit en 1831 et qui sensibilise alors au mauvais état de la cathédrale. Au chapitre de l’inattendu, le retour de François Fillon. L’ancien candidat à la présidentielle a écrit son émotion sur Twitter :
Notre-Dame en feu, Paris en larmes. Notre Histoire se confond avec ses murs et le son de son bourdon. Nous l'avons tant aimée. Nous la reconstruirons.
— François Fillon (@FrancoisFillon) 15 avril 2019
Mal lui en a pris, la plupart des réponses lui demandent de rendre l’argent. Flûte… Et puis cette une de Charlie Hebdo. L’hebdomadaire sort exceptionnellement aujourd’hui et fait parler avec sa une polémique.
On y voit Emmanuel Macron avec une coupe de cheveux formées par les tours de Notre-Dame en flamme :
Ce titre Réforme et le dessin de Riss fait dire au Président : "Je commence par la charpente". L’insolence est une respiration, idéal pour croire qu’il y a toujours une aurore.
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