Vous en parlerez aujourd'hui. L'interview d'Alexandre Benalla à "Valeurs Actuelles"
Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui : la vidéo de promotion du numéro de "Valeurs actuelles" sur Twitter avec l'interview d'Alexandre Benalla.
Jeudi 18 octobre, quand on traînait sur les réseaux sociaux, on pouvait voir ce petit clip sur le compte Twitter de Valeurs Actuelles. L’hebdomadaire vantait son numéro de la semaine avec une musique spéciale. Des images d’Alexandre Benalla défilent avec des citations : "L’équipe Macron, je les ai au téléphone chaque semaine", "L’Elysée avait peur de me voir partir en sucette !", "J’ai totalement tourné la page élyséenne" . Et de terminer sur le titre de Une : "Les derniers secrets d’Alexandre Benalla". Vu la musique et l’opinion de ce journal, j’ai cru un instant qu’il allait y avoir une attraction Alexandre Benalla au Puy-du-Fou.
[En couverture] Les derniers secrets d'Alexandre Benalla : nos rendez-vous avec l'homme qui a fait basculer le quinquennat #Macron pic.twitter.com/vGeDXk9q40
— Valeurs actuelles (@Valeurs) 18 octobre 2018
Valeurs actuelles a rencontré trois fois l’ex-collaborateur de l’Elysée. Il revient sur l’avant, sur l’après, le pendant. Benalla, c’est Laeticia Hallyday version barbouze. Aucune confidence ni révélation à la clef, on fait une interview pour s’occuper. Alexandre Benalla affirme être passé totalement à autre chose et se fait expert photo : il explique, à propos du selfie pris à Saint-Martin, celui où Emmanuel Macron est entouré par deux hommes dont l’un faisait un doigt d’honneur, que lui aurait empêché la prise de la photo. Je cite : "Les mecs n’auraient pas pu toucher le président et le selfie, je l’aurais évité". Toujours à propos du chef de l’État, Benalla ajoute qu'"il s’est fait avoir comme un lapin de six semaines". Oui, en 2018, un homme de 27 ans utilise l’expression "se faire avoir comme un lapin de six semaines", expression qui révèle les traces de ses passions macroniennes et s’inscrivent dans la ligne de "poudre de perlimpinpin" ou "faire des sauts de cabri", propres au président de la République.
"Je ne suis pas un horrible gauchiste"
D’ailleurs, l’ex-garde du corps - pardon, l’homme qui était par hasard à côté d’Emmanuel Macron lors de tous ses déplacements - explique à Valeurs Actuelles qu’il reste en contact avec les équipes Macron, mais également son ancien patron, "le boss" comme il l’appelle. Mais il y a désormais de la distance, juste un peu, à cause d’une après-midi de printemps place de la Contrescarpe. Entre le président et lui, il y a désormais une matraque, il faut choisir.
Alexandre Benalla explique qu’il va monter sa société de sécurité, avant d’ajouter : "Je ne suis pas un horrible gauchiste. D'ailleurs, je déteste les gauchistes. Regardez ce que ça m'a coûté." Ha ! ha ! Le complot gauchiste, ce charme désuet de la manipulation à l’ancienne. En fait, c’est ça le dernier secret d’Alexandre Benalla, c’est un grand romantique. On avait un nouveau Lorenzaccio à l’Elysée et on ne le savait pas. L'histoire nous le reprochera plus tard.
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