Cet article date de plus de cinq ans.

Vous en parlerez aujourd'hui. Libération lance un abonnement à vie pour ne pas mourir

Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager, à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourdhui, le journal Libération, qui innove et propose une formule d'abonnement à vie. La presse est imaginative en terme d'abonnement et prouve que la créativité peut la sauver.

Article rédigé par Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le journal Libération lance un abonnement à vie. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour aider votre quotidien préféré ? Voilà le défi lancé par le journal Libération qui propose un abonnement à vie. Jusqu'à dimanche, moyennant une somme de 400 euros, un millier de personnes - les 1 000 premières à souscrire indique le journal - vont pouvoir bénéficier d’un abonnement numérique à "Libé" tout au long de leur existence.

Plus habitué à la qualité de sa titraille qu’au campagne de communication choc, le quotidien n’a plus vraiment le choix. Tous les moyens sont bons pour sauver une presse en déclin. Libération ne vend que 67 000 exemplaires par jour, contre 300 000 pour Le Figaro, quand des titres comme Le Monde ou Ouest France s’alignent à 648 000 par jour.

Faut-il prendre exemple sur les titres anglo-saxons ou américains ?

L’abonnement à vie existe déjà pour Fakir, le journal de François Ruffin, qui propose même un abonnement à transmettre après votre décès. D'autres testent de nouvelles solutions, après la mode des cadeaux en tout genre ou la publicité excessive sur les sites. Le quotidien britannique The Guardian, par exemple, a expérimenté le don. Les lecteurs ont un accès total au contenu du journal et grâce à cela, le quotidien est revenu à l’équilibre financier.

Libération mise aussi sur le numérique pour se relancer. Si le quotidien compte 20 000 abonnés, on reste bien loin du New York Times et ses trois millions d’abonnés internet. La recette ? Publicité agressive et avoir Donald Trump comme adversaire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.