Cet article date de plus de dix ans.

Escale estivale à Québec

Partons découvrir la ville de Québec et ses environs.
Article rédigé par Ingrid Pohu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
  (Château Frontenac © quebecoriginal.com)

Depuis la gare centrale de Montréal, il faut 3h20 en train pour rejoindre la ville de Québec.

Coiffé d'un chapeau en feutre, le visage barré d'un large sourire, l'oeil bleu vif, Danny George notre guide nous emmène visiter le quartier historique du Petit Champlain, dans le Vieux-Québec.

"C’est le berceau du Français en Amérique du Nord», commente-t-il.

"Petit Champlain", du nom de Samuel de Champlain considéré comme le fondateur de la ville de Québec. En 1608, le navigateur français y a ouvert un comptoir de traite de fourrure.

On tombe immédiatement sous le charme de ces petites rues pavées. Et de ses boutiques, restaurants et cafés installés dans des maisons du 17 et 18è siècle. Leurs toits sont abrupts pour évacuer la neige pendant l'hiver.

Sur la Place royale se dresse la première église de Québec, Notre-Dame des Victoires, érigée en 1688.

"La Place Royale royale c'était le poste de la traite de fourrure. C'était le marché public et aussi là où les jeunes s'amusaient".

  (Place royale - Fresque des Québécois © JF Bergeron)

Toujours au cœur du**** Vieux-Québec, nous voici dans la rue Saut-au-Matelot où se trouve l’hôtel Le Priori. A partir de 115 euros la nuitée dans une chambre ultra calme alliant le moderne et l’ancien.

"Jadis, les marins circulaient fréquemment dans la rue Saut-au-Matelot.Aujourd'hui c'est une rue piétonne remplie de galeries d'art, de boutiques artisanales".

Et pour grimper vers la ville haute, vous pouvez soit emprunter l’escalier casse-cou, soit prendre le funiculaire. « Il faut entrer dans la maison de Louis Joliette, ça coute 2,25 dollars canadiens, on monte en une minute, ça vaut la peine quand on veut avoir une belle vue!»

Pour la vue, optez aussi pour le 31ème étage de la Tour Marie Guyart, où travaillent quelque 3000 employés du gouvernement provincial. C’est l’observatoire de la capitale du Québec. De là, on voit l’un des hôtels les plus photographiés dans le monde, le fameux Château Frontenac et sa toiture de cuivre. Et les plaines d’Abraham, un plateau qui se trouve à l’extérieur des fortifications du Vieux-Québec. Au loin aussi, la chaîne de montagnes, les Laurentides.

Ne repartez pas de Québec sans avoir déjeuner ou souper au Brigantin.

«Brigantin parce que nous sommes dans le vieux port. Le Brigantin c’est un bateau, explique Maurice, patron, de cette brasserie. Je suis aussi un peu "brigand" quand je donne la facture aux clients!... Mais non je rigole!»

Une blague oui, car au comptoir ou en salle, on peut commander pizzas, pâtes, salades ou burgers pour un prix très abordable. Le tout en regardant un match de hockey sur glace.

Plus tard, Danny George, notre guide, nous emmène sur l’île d’Orléans à moins d'une vingtaine de kilomètres de la ville de Québec.

Et nous voici arrivés à la cabane à sucre de l’En-Tailleur dans la commune de Saint-Pierre-de-l'île-d'Orléans. Une entreprise familiale dont Lise Tailleur est copropriétaire.

"La famille Tailleur habite ici, sur la terre des ancêtres depuis neuf générations. Et donc, nous produisons le sirop d'érable depuis", explique-t-elle.

 

Et dans son restaurant, sur de grandes tablées, on déguste toute l’année des spécialités à base de sirop d’érable. "Les fèves au lard, le jambon fumé à l'érable, les grillades de lard salé. Une nouveauté: la Barbapapa au sucre d'érable ! Vraiment là, c'est un grand succès! Après ça, on prend un petit café pour digérer, ou on va se promener dans les érablières", ajoute Lise Tailleur.

Pas loin de la cabane, on peut visiter un espace-musée consacré au chanteur Félix Leclerc, qui a vécu à Saint-Pierre-de-l'île-d’Orléans. Grâce à une salle de 130 places, une "boite à chansons" comme on dit ici, le lieu accueille et produit aussi de nouveaux artistes francophones. C'est la relève.

"Aujourd'hui, Félix Leclerc est toujours reconnu pour sa poésie, sa philosophie et sa résistance aux anglophones pour qu'il y ait au Québec une langue française plus sereine, plus forte", note Danny George qui en profite pour jouer d'un instrument de percussion traditionnel québécois, la cuiller à bois. "Au départ, on l'utilisait pour accompagner des musiciens pendant les soirées longues dans la forêt aux côtés des bûcherons".

En parlant de bois, en chemin, vous pouvez faire un petit saut à l’atelier d’ébénisterie Alphonse Paré, à Saint-Anne-de-Beaupré.

Ici, des tableaux en bois sculptés racontent les légendes québécoises. Comme celle du loup garou qui rend visite aux gens qui ne vont pas à la messe pendant sept semaines.

 

On retrouve des sculptures en bois sorties de cet atelier dans une vingtaine d’églises de la région dont la Basilique Saint-Anne de Beaupré à quelques encablures. Superbe avec ses mosaïques.

Un peu plus tard, on s’émerveille face à la chute Montmorency. Une passerelle permet de marcher juste au-dessus. Rien à envier aux chutes du Niagara !

Le Québec est d’une beauté vertigineuse.

  (Chute de Montmorency © Quebecregion.com)

EN PRATIQUE

Un compagnon de voyage : Escale à Québec (Ulysse Editions(Nouvelle fenêtre))

Hôtel Le Priori(Nouvelle fenêtre)

Le Brigantin(Nouvelle fenêtre)

Site touristique officiel du Québec(Nouvelle fenêtre)

Site officiel de la ville de Québec(Nouvelle fenêtre)

[Site touristique île d'Orléans

Cabane à sucre de l'En-Tailleur

Espace-musée Félix Leclerc

Atelier Alphonse Paré](http://www.ville.quebec.qc.ca/(Nouvelle fenêtre))

  (bistrot Le Brigantin © brigantin.com)

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