Roland-Garros 2021 : cinq choses à savoir sur Matteo Berrettini, l’adversaire de Novak Djokovic en quarts de finale
Le jeune Italien affronte mercredi le n°1 mondial pour une place dans le dernier carré.
Matteo Berrettini, qui profite du forfait de Roger Federer, va affronter mercredi 9 juin Novak Djokovic pour une place dans le dernier carré de cette édition de Roland-Garros. L'Italien, qui s'était incliné lors de leur seul affrontement au Masters en 2019, fait partie des joueurs de la "Next Gen" en pleine ascension. Voici cinq choses à savoir sur la tête de série n°9 du tournoi.
La révélation de la saison 2019
Professionnel depuis 2015, Matteo Berrettini a vraiment explosé lors de l'année 2019. S'il avait remporté son premier tournoi l'année précédente à Gstaad (Suisse), l'Italien a fait des ravages la saison suivante : des titres à Budapest et Stuttgart, un huitièmes de finale à Wimbledon, et surtout une demi-finale à l'US Open, après avoir notamment écarté les deux Français Richard Gasquet et Gaël Monfils.
Tombé au premier tour, Gasquet lui promettait "un bel avenir devant lui avec un service pareil et son gros coup droit. Il peut monter très vite dans les 10 premiers." Ce fut chose faite en fin d'année : 52e au début de l'année 2019, il l'a achevée à la 8e place mondiale (son meilleur classement en carrière) avec une invitation au Masters en compagnie des meilleurs joueurs mondiaux. Une sacrée progression en seulement douze mois.
2019 Most Improved Player of the Year....
— ATP Tour (@atptour) December 19, 2019
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Il n'a pas de surface de prédilection
Comme beaucoup de joueurs latins, on pourrait penser que Matteo Berrettini serait naturellement attiré par la terre battue. Mais il n'en est rien : trois titres sur terre battue certes (Gstaad, Budapest, Belgrade), mais aussi un sur gazon (Stuttgart) avec une demi-finale (Halle) et donc une demi-finale sur dur à Flushing Meadows. Un joueur capable de gagner partout, et donc plus difficile à lire pour ses adversaires.
"Avant de venir ici (à l'US Open 2019), je disais que mes surfaces favorites étaient la terre et le gazon. Avant la saison sur gazon, je disais que c'était la terre... Maintenant, je peux dire que je les aime toutes", expliquait-il à l'époque dans des propos rapportés par l'AFP.
Il a déjà marqué l'histoire du tennis italien
En atteignant les huitièmes de finale lors de cette édition de Roland-Garros, Matteo Berrettini a encore franchi un pas dans l'histoire du tennis italien, à seulement 25 ans. C'est la quatrième fois qu'il se hisse en deuxième semaine d'un Grand Chelem, dépassant ainsi Corrado Barazzutti. Le Romain se rapproche de l'inoxydable Andreas Seppi (6) et des deux meilleurs Transalpins en Grand Chelem de l'histoire, Fabio Fognini et Adriano Panatta (8).
Avec sa demie à l'US Open 2019, il était aussi devenu le neuvième Italien à se hisser dans le dernier carré d'un tournoi du Grand Chelem, le quatrième dans l'ère Open après Panatta (Roland-Garros 1973, 1975 et 1976), Barazzutti (US Open 1977, Roland-Garros 1978) et Marco Cecchinato (Roland-Garros 2018). L'Italie attend depuis 1976 un successeur à Panatta, dernier vainqueur italien en Grand Chelem.
Un talent à éclosion (très) tardive
Grand (1,96 m), costaud (95 kg), Matteo Berrettini était déjà imposant lors de son développement, comme l'expliquait en 2019 à l'AFP son entraîneur Vincenzo Santopadre : "Quand il avait 16 ans, au centre d'entraînement, il y avait eu des tests sur les jeunes pour voir lesquels étaient les meilleurs et dans quel domaine. Le seul truc où il a été premier, c'est la taille. C'était le plus grand. Mais pour le reste pas du tout !", se rappelait-il.
Un retard technique qui s'est confirmé sur le circuit principal, puisque l'Italien ne s'est vraiment lancé "qu'à" 23 ans en 2019, là ou d'autres parviennent à éclore dès leur majorité. Mais il s'est bien rattrapé depuis, et son jeu complet lui a permis de ne plus quitter le top 10 mondial depuis qu'il y est entré le 28 octobre 2019.
Il fait partie des meilleurs serveurs du circuit
Sa grande taille permet à Berrettini de faire pleuvoir les aces et balafrer les carrés de service du circuit ATP. À l'US Open 2019, il avait été flashé à 228 km/h sur son engagement. De quoi dégoûter à l'époque Richard Gasquet et tous les autres passés sur son chemin : "Il servait vraiment très très fort. En coup droit il peut te mettre très loin de la balle. Il sait jouer, il sait monter au filet, il volleye bien...", reconnaissait le Français à l'époque.
L'Italien a battu son record en 2021 à Madrid, en servant à 235 km/h, soit la 20e performance de tous les temps recensée par l'ATP. Un service de brute que l'intéressé, fan de l'acteur Jason Statham, assume. "Normalement, je n'ajuste pas mon tennis par rapport aux adversaires. Je ne pense qu'à moi, mon service, mon coup droit", s'amusait-il lorsqu'on l'interrogeait sur son style de jeu.
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