Roland-Garros 2021 : Kenin, Gauff, Stephens... Les Américaines privatisent la quinzaine

Elles pourraient s'accaparer trois des huit sésames pour les quarts de finale de Roland-Garros 2021. Les Américaines Sofia Kenin (contre Maria Sakkari), Cori Gauff (contre Ons Jabeur) et Sloane Stephens (contre Barbora Krejcikova) sont à l'affiche des huitièmes de finale prévus, lundi 7 juin.

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Quand aucune des onze Françaises en lice n'a réussi à dépasser le 2e tour, huit joueuses issues des Etats-Unis l'ont fait. La désertion des Tricolores a laissé le champ libre à la conquête des Américaines. Leur débarquement en masse porte d'Auteuil au début du tournoi avec 18 représentantes - plus gros contingent d'un pays - n'avait pourtant rien d'une surprise. En jouant des coudes, ces dernières se sont fait une place de choix au sommet de la hiérarchie WTA.

"Il y a une émulation entre nous"

Sofia Kenin (n°5), Serena Williams (n°8), Jennifer Brady (n°14), Madison Keys (n°24), Cori Gauff (n°25), Alison Riske (n°28), Jessica Pegula (n°29)... Elles sont actuellement sept à occuper une place dans les 30 premières mondiales. Tout cela sans compter Sloane Stephens (n°59), ni la demi-finaliste de Roland-Garros 2019 Amanda Anisimova (n°41), ni Danielle Collins (n°50), demi-finaliste de l'Open d'Australie 2019, et dont les deux dernières saisons ont été contrariées par les symptômes de son endométriose.

Quand il s'agit de comprendre les raisons du nouvel essor américain, les principales intéressées insistent sur les bienfaits d'une concurrence saine. "Nous sommes toutes amies les unes avec les autres. On se souhaite aussi le meilleur dans nos carrière respectives", a expliqué Sloane Stephens en conférence de presse après sa victoire contre Karolina Muchova samedi. Six heures plus tard, Cori Gauff a répondu la même chose : "Il y a une émulation entre nous parce qu'on s'entraîne les unes avec les autres. Il y a aussi une petite concurrence, mais elle ne nous empêche pas de nous soutenir les unes les autres."

Saine concurrence et modèles d'excellence

Cette dernière, qui est devenue à 17 ans la plus jeune joueuse à atteindre les huitièmes de finale de Roland-Garros depuis quinze ans, incarne la relève du tennis mondial aux côtés de ses compatriotes Sofia Kenin (22 ans) ou encore Amanda Anisimova (19 ans). En plus du nombre de joueuses de haut niveau qu'ils ont réussi à faire grandir, les Etats-Unis détiennent surtout quelques-uns des plus grands espoirs du circuit féminin. Kenin est la finaliste sortante des Internationaux de France, et Gauff fait partie des quatre seules joueuses avec Marta Kostyuk, Elena Rybakina et la tenante du titre Iga Swiatek à ne pas encore avoir lâché le moindre set lors de cette édition. 

"Chaque semaine, j'ai l'impression qu'une nouvelle jeune perce. Ces femmes ont été habituées à la barre fixée très haut par Vénus et Serena [Williams]. Elles se voient au sommet et prospèrent grâce à la pression positive de leurs pairs", s'émerveillait Martin Blackman dans les colonnes d'ESPN en août 2019, le manager général du développement des joueuses à l'USTA (la Fédération américaine de tennis).

Maintenant que la reine Serena Williams arrive au crépuscule de sa carrière à bientôt 40 ans - même si elle n'a pas renoncé à un 24e titre en Grand Chelem -, la nouvelle génération du tennis américain ne pourra bientôt plus s'abriter dans son ombre. Son élimination en huitièmes de finale la veille face à Elena Rybakina va en tout cas forcer Gauff, Stephens et Kenin à avancer sans filet pour la suite de cette édition.