Roland-Garros 2022 : "Je vais essayer de gagner le même titre chez les pros", ambitionne le Français Gabriel Debru, vainqueur du tournoi juniors

Plateau en argent dans les mains, c'est un Gabriel Debru tout sourire qui a fait son entrée en conférence de presse. Un peu plus d'une heure après son sacre en juniors face à Gilles Arnaud Bailly (7-6 [7-5], 6-3), le jeune Français, seulement âgé de 16 ans, est revenu sur le premier grand titre de sa carrière. Il est le 15e Tricolore à remporter les Internationaux de France juniors chez les garçons, rejoignant notamment Richard Gasquet et Gaël Monfils au palmarès. Son prochain objectif : les épreuves de français comptant pour le baccalauréat, avant de se préparer pour Wimbledon. 

Qu'est-ce qu'on ressent après une victoire à Roland-Garros dans une telle ambiance ? 
Gabriel Debru : C'est fou de jouer devant tant de monde et de remporter mon premier Grand Chelem. Il y avait ma famille, mes amis et mon équipe dans les gradins, ils ont mis l'ambiance, ça fait plaisir. C'est beaucoup de travail depuis que je suis tout jeune, j'en rêve depuis mes 5 ans. Maintenant, je vais essayer d'avoir le même titre chez les pros.

Vous avez paru stressé à l'entame de la rencontre. Comment avez-vous géré ce match ?
C'est toujours stressant de commencer une finale, surtout à Roland-Garros. J'ai essayé de faire de mon mieux pour être concentré dès le début du match, qui a été compliqué parce qu'il m'accrochait beaucoup sur mes mises en jeu et je ne servais pas super bien.

"J'ai essayé de rester solide, concentré, positif, ce qui m'a permis de bien servir au bon moment, d'être agressif."

Gabriel Debru, vainqueur du tournoi juniors de Roland-Garros

en conférence de presse

Mon adversaire a très bien joué aujourd'hui, ce n'était pas simple. Sur le match, il a été meilleur que moi en coup droit, mais j'ai mieux servi. 

Comment jugez-vous l'ensemble de votre tournoi cette semaine ? 
J'ai eu des matchs très durs, mais j'ai réussi à m'en sortir. Je n'étais pas à l'hôtel, j'étais avec ma famille chez moi, un peu en dehors, et ça m'a fait du bien d'avoir l'esprit tranquille après les matchs, de parler d'autre chose. C'est stressant un tournoi, c'est assez long.

Où est-ce que vous devez progresser pour vous imposer sur le circuit professionnel ? 
Je pense qu'il y a tous les secteurs à travailler pour devenir meilleur : le service, le coup droit, le revers... Je vais aussi essayer de travailler les approches au filet. Il faut également travailler le physique si on veut aller chez les pros. 

Cette victoire va-t-elle bouleverser votre programme, en vous donnant envie de participer aux tournois du circuit ATP dès maintenant ?
Forcément, on peut se dire qu'on va se précipiter, mais je ne pense pas qu'il faille le faire. J'ai Wimbledon juniors dans la tête, je vais prendre les objectifs un par un. Je vais bien préparer la saison sur herbe. Après, on verra pour les tournois Futures et quelques Challengers en France.

Et le bac français, le 16 juin... 
J'ai douze jours de préparation, je vais faire le maximum, mais je ne garantis rien (rires). J'ai une semaine de repos donc je vais travailler l'écrit et l'oral. Après beaucoup d'émotions comme ça, retourner au scolaire n'est jamais simple. Je vais donner le meilleur de moi-même comme à Roland, mais cette fois pour les études.