Roland-Garros 2023 : Coco Gauff efface la jeune prodige Mirra Andreeva et se qualifie pour les huitièmes de finale
La jeunesse a pris date, samedi 3 juin, sur un court Suzanne-Lenglen garni de curieux, avides de découvrir celles qui pourraient incarner le tennis féminin ces prochaines années. Issue du tableau des qualifications de Roland-Garros, Mirra Andreeva, agée de 16 ans et un mois, s'est inclinée en trois sets contre Coco Gauff (7-6,1-6,1-5), de trois ans son aînée. Précoces, vous avez dit ? A n'en point douter. C'est la première fois depuis Roland-Garros 1997 qu'une confrontation aussi jeune a lieu à ce stade de la compétition. A l'époque, Martina Hingis, 16 ans, avait dominé Anna Kournikova sur la terre battue parisienne.
Marchant sur les pas de leurs illustres prédécesseures, les deux jeunes femmes ont livré un combat époustouflant, multipliant échanges nourris et coups droits foudroyants comme autant de promesses pour l'avenir. Alors que le tennis féminin se cherche une rivalité pour faire face à la Polonaise Iga Swiatek, la jeune Russe a notamment impressionné.
A 16 ans, une jeunesse sans calcul
Empochant le premier set après avoir rendu coup pour coup (4 breaks d'affilé), Mirra Andreeva n'est pas parvenue à maintenir la rigueur et l'intensité qui avaient caractérisé son entame de match. Elle a du reste posé de premiers jalons. Encore classée au-delà de la 300e place WTA il y a quelques mois, la prodige russe a réalisé une entrée tonitruante dans le monde des Grands Chelems mais aussi dans celui du top 100, après avoir disposé de Kalinika Anhelina et de Diane Parry. Elle s'est aussi acquis le soutien d'une partie du public parisien, sensible à la palette colorée de ses coups et à sa lecture ambitieuse du jeu. Sans oublier ses attaches tricolores, puisqu'elle s'entraîne à l'Elite Tennis Center de Cannes depuis 2022, sous les ordres notamment de Jean-René Lisnard
Que ce soit en conférence de presse, lorsqu'elle évoquait, les yeux pleins d'étoiles, son admiration pour Andy Murray, ou sur le court, jupette à volants et boucles blondes au vent, la jeune femme joue, au sens premier du terme. Face à la 6e mondiale, Andreeva a mieux fait que résister. Sourire aux lèvres, la Russe a prolongé le plaisir en fin de match, alors que la victoire s'éloignait, chipant de spectaculaires points au nez et à la barbe de l'Américaine. Si la marche était trop haute cette année, Mirra Andreeva a pris date.
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