Roland-Garros 2023 : Ferro et Pouille au rendez-vous, la sensation Rouvroy... Ce qu'il faut retenir du premier jour des qualifications
Si le tableau principal ne se lancera officiellement que dimanche prochain, Roland-Garros a déjà commencé pour beaucoup de joueurs lors des qualifications, qui débutaient lundi 22 mai. Quatorze Français, ainsi que plusieurs grands noms du tennis mondial, s'élançaient pour tenter de passer les trois tours nécessaires à un accès au tableau principal, que seul Geoffrey Blancaneaux avait réussi à atteindre l'année dernière parmi les Français. Et ce fut une première journée mitigée pour le contingent tricolore.
Pouille, Added et Gueymard-Wayenburg au 2e tour
Chez les hommes, ils étaient six Tricolores engagés, lundi, et trois ont réussi à passer l'obstacle. Bénéficiaire d'une invitation (wild-card), le Français de 24 ans Dan Added, 254e mondial, fut le premier qualifié de la journée en écartant Maximilian Marterer, 144e mondial, en deux manches (6-4, 6-4). Il a été suivi par Sascha Gueymard-Wayenburg, 392e mondial, qui a réalisé une vraie performance en éliminant Denis Kudla, 139e mondial, qui avait atteint les huitièmes de finale à Wimbledon en 2015 (6-4, 6-3).
Les deux jeunes Tricolores ont été imités peu avant 23h par Lucas Pouille. L'ancien 10e mondial, redescendu aujourd'hui au 670e rang après des problèmes physiques et personnels, s'est rappelé au bon souvenir de la porte d'Auteuil, où il avait atteint le 3e tour en 2017 et 2018. Le Nordiste a écarté Tomas Machac en deux sets convaincants (7-5, 6-3). "J'arrivais à Roland avec très peu de repères, de certitudes, de tournois, quasiment zéro victoire... Mais j'avais bien bossé. Je suis très content du match que je fais aujourd'hui parce que c'est un très bon joueur qui a eu de supers résultats", a expliqué le Français de 29 ans, qui affrontera le Taiwanais Chun-Hsin Tseng, 215e mondial, au deuxième tour.
C'est en revanche déjà terminé pour Enzo Couacaud. Le 156e mondial, qui avait passé un tour à Roland-Garros en 2021, n'a pu se débarrasser de l'Autrichien Filip Misolic (3-6, 7-6, 6-2). Même sentence pour Titouan Droguet. Le joueur de 21 ans (276e mondial) a craqué au tie-break face à Andrea Vavassori, 148e à l'ATP (6-3, 7-6). En fin de journée, le Francilien Antoine Ghibaudo, 725e mondial, n'a pas tenu la distance dans le troisième set face au Slovaque Norbert Gombos (6-7, 6-3, 6-1).
Ferro ferraille mais passe, première pour Radovanovic
Dans le tableau dames, une des huit Françaises engagées lundi était déjà assurée d'être au deuxième tour puisque Nina Radovanovic (565e) et Lois Boisson (485e) s'affrontaient. C'est la première, victorieuse en trois sets de sa compatriote (1-6, 6-2, 7-5) qui y sera. Elle sera accompagnée de la revenante Fiona Ferro. Retombée à la 462e mondiale, la Française s'est sortie des griffes de la 173e mondiale Jessica Bouzas Maneiro (6-3, 1-6, 6-1). Elle tentera de retrouver un tableau final en Grand Chelem pour la première fois depuis un an.
Les autres engagées s'arrêtent déjà là : la jeune Emma Lene (23 ans, 396e mondiale) a dû céder après trois heures de jeu face à l'Allemande Noma Noha Akugue (219e mondiale) en trois sets (7-5, 4-6, 6-4). La marche était également trop haute pour Audrey Albie (243e mondiale) face à la tête de série n°3 Arantxa Rus (113e), balayée en deux sets 6-2, 6-3, tout comme pour la toute jeune Daphnée Mpetshi Perricard, âgée de... 14 ans. La sœur de Giovanni (19 ans, 233e mondial) a cédé face à la 216e mondiale Kristina Dmitruk (6-1, 6-3). C'est également terminé pour Carole Monnet, 197e mondiale, battue par la Suissesse Simona Waltert, 127e mondiale, en deux sets (6-1, 6-3).
Margaux Rouvroy fait sensation face à Sofia Kenin
À seulement 19 ans, Margaux Rouvroy se souviendra de son premier match à Roland-Garros. Bénéficiaire d'une invitation pour les qualifications, la 278e mondiale avait hérité d'un tirage très difficile avec Sofia Kenin, ancienne n°4 mondiale et finaliste à Roland-Garros en 2020. Même retombée à la 120e place mondiale, l'Américaine partait largement favorite face à la Française. C'est pourtant elle qui a souvent déjoué sur les points importants de la partie, pour finalement s'incliner en deux sets 6-4, 6-3.
L'Américaine de 24 ans, vainqueure en Grand Chelem à l'Open d'Australie en 2020, a commis de nombreuses fautes lors des 1h39 de jeu, offrant beaucoup de munitions à la Française (46 fautes directes à 13), qui s'en est emparée, débreakant six fois son adversaire. Même après l'intervention du kiné à 4-3 pour Kenin dans la troisième manche, Rouvroy ne s'est jamais démobilisée, et s'est offert un deuxième tour sur sa première balle de match, faisant exploser le court n°14.
Ça passe pour Osorio, Cerundolo et Marozsan
Hormis les Français, plusieurs noms du circuit principal doivent également batailler pour atteindre le tableau principal. La sensation du dernier Masters 1000 de Rome, Fabian Marozsan (115e mondial), qui avait fait tomber le n°2 mondial Carlos Alcaraz, est passé en deux sets (6-3, 6-4) face à l'Australien Li Tu (246e). Ça passe également pour Francesco Cerundolo (104e), quart de finaliste à Rome, face à Zachary Svajda (7-6, 6-3), ainsi que pour la tête de série n°1 chez les dames, Camila Osorio (84e mondiale), face à Raluka Serban (6-4, 6-3).
C'est en revanche déjà terminé pour trois noms habitués aux premiers tours des Grands Chelem : le vétéran Pablo Cuevas, éliminé par le tout juste majeur Juncheng Shang (6-3, 6-4), l'ancien n°15 mondial Nikoloz Basilashvili, retombé au 217e rang et battu sèchement par l'Italien Giulio Zeppieri (6-4, 6-1), et l'ancien 23e mondial Damir Dzumhur, qui a craqué face au Croate Borna Gojo, 103e mondial (6-0, 4-6, 6-4).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.