Roland-Garros 2023 : "Je ne soutiens pas la guerre, ce qui signifie que je ne soutiens pas Loukachenko actuellement", affirme la Biélorusse Aryna Sabalenka
Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu de poignée de main entre l'Ukrainienne Elina Svitolina et la Biélorusse Aryna Sabalenka. Une position adoptée par toutes les joueuses ukrainiennes depuis le début du tournoi de Roland-Garros. La Biélorusse, victorieuse en quarts de finale, mardi 6 juin (4-6, 4-6), est volontairement montée au filet à l'issue de leur confrontation mais Elina Svitolina a regagné directement sa chaise, sous les huées du public du court Philippe-Chatrier.
"Je ne sais pas pourquoi elle attendait, a réagi l'Ukrainienne en conférence de presse. Mes déclarations étaient très claires par rapport à la poignée de main. Ensuite, je m'attendais à ce que n'importe qui dans cette situation se fasse huer, donc cela n'a pas été une surprise". Interrogée sur la volonté de Sabalenka d'envenimer la situation, cette dernière a répondu positivement ajoutant que la n°2 mondiale, tombeuse au premier tour de Marta Kostyuk, une autre Ukrainienne, était forcément au courant de la position des joueuses sur le tournoi.
Un point ensuite démenti par la Biélorusse, qui a assuré en conférence de presse "être montée au filet uniquement par habitude". La joueuse de 25 ans a ensuite clarifié sa position, elle qui faisait son retour face aux journalistes, après s'être soustraite à deux reprises à l'exercice - normalement obligatoire pour les joueurs de tennis sur les grands Chelems.
Sa position envers Loukachenko clarifiée
Après son match du troisième tour, Sabalenka avait en effet invoqué sa "santé mentale" et son "bien-être", pour ne pas se présenter en conférence de presse, en accord avec l'organisation du tournoi. La vainqueure du Masters de Madrid avait expliqué ne pas s'être sentie "en sécurité" après un échange tendu avec une journaliste ukrainienne, qui l'avait sommée de s'expliquer sur ses liens avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, allié de la Russie dans son invasion de l'Ukraine. Depuis le début du conflit, plusieurs photos de la joueuse posant avec le président Biélorusse sont remontées sur les réseaux sociaux.
"Je ne suis qu'une joueuse de tennis de 25 ans, je ne me mêle pas de politique. Je me concentre sur mon jeu et sur mon tennis".
Aryna Sabalenka, n°2 mondiale au classement WTAfranceinfo: sport
Interrogée à nouveau sur son soutien mardi, la Biélorusse a assuré "ne pas soutenir la guerre et donc ne pas soutenir Loukachenko actuellement", précisant que lesdites photos dataient de tournois antérieurs à la guerre et donc sans signification politique particulière.
Elle a par ailleurs ajouté regretter que Svitolina ait été huée par le public. "Je respecte beaucoup ce qu'elle a pu accomplir depuis qu'elle a donné naissance à sa fille [née il y a huit mois]. C’est impressionnant. Je la respecte énormément."
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