Roland-Garros 2023 : un nouveau format, quatre Français engagés, les favoris... Ce qu'il faut savoir sur le tournoi de tennis-fauteuil

Si le tableau principal du tournoi de la porte d'Auteuil suit son cours en ce début de deuxième semaine, le coup d'envoi des épreuves de tennis-fauteuil a été donné, lundi 5 juin, à l'occasion du tirage au sort effectué par Marion Bartoli et l'Espagnol Alex Corretja depuis le Village de Roland-Garros. Avec un nombre de participants inédit (16 dans chaque tableau de simple), le tournoi effectue sa révolution en cette édition 2023. Franceinfo: sport vous résume tout ce qu'il faut savoir sur cette catégorie, dont les matchs se dérouleront de mardi à samedi.

Un nouveau format : 32 participants en simple, 8 en quad

Pour la deuxième année de suite, le format des tableaux évolue. Passé de huit à douze concurrents chez les hommes comme chez les femmes en 2022 pour permettre à tous les membres des top 10 mondiaux de pouvoir s’aligner, le tournoi de tennis-fauteuil passe cette fois à 32 participants (16 côté masculin et 16 côté féminin). La compétition se déroulera ainsi avec des huitièmes de finale d’entrée, plutôt qu’un 1er tour avec les têtes de série exemptées, comme l'année dernière. De la même manière, les épreuves de quad - discipline mixte réservée aux tennismen et tenniswomen possédant une déficience du torse, des deux jambes et d'au moins un bras - se jouera cette fois à 8 joueurs, contre 4 par le passé.

"On a décidé d’augmenter le nombre de participants mais également le prize-money, pour assurer aux joueurs de pouvoir mieux se débrouiller financièrement en dehors des Majeurs, a expliqué Amélie Mauresmo, la directrice du tournoi, en marge du tirage au sort. On veut continuer d'accroître l’exposition du tennis-fauteuil avec une finale sur le court Philippe-Chatrier diffusée en direct". Comme en 2022, ce match sera diffusé sur France 4, samedi 10 juin.

Les favoris : le Britannique Alfie Hewitt et la Néerlandaise Diede de Groot

Parmi les prétendants à la victoire finale, deux noms se détachent. Dans le tableau messieurs, le numéro 1 mondial Alfie Hewitt fait figure de favori. Lauréat à Roland-Garros à trois reprises en simple (2017, 2020 et 2021), le vainqueur de l'US Open 2022 et du dernier Open d'Australie aura à coeur de reconquérir sa couronne perdue au profit du Japonais Shingo Kunieda, désormais retraité.

Chez les femmes, la Néerlandaise Diede de Groot, et ses 17 tournois du Grand Chelem en simple, se présente sur l'ocre parisien avec la ferme intention de décrocher un quatrième titre à Roland-Garros, le troisième de rang. En double, la paire d'Alfie Hewitt-Gordon Reid, est également tête de série numéro 1. Contrairement à celle de la championne paralympique à Tokyo (avec l'Argentine Maria Florencia Moreno), supplantée par la Japonaise Yui Kamiji et la Sud-Africaine Kgothatso Montjane.

Les Français : quatre wild-cards dont une pour Stéphane Houdet

Absents parmi les 14 joueurs meilleurs et 14 meilleures joueuses mondiales, les Français ont bénéficié de wild-cards. Parmi eux, le vainqueur des Internationaux de France en simple en 2012 et en 2013, Stéphane Houdet. Du haut de ses 52 ans, le natif de Saint-Nazaire a tiré le Japonais Takuya Miki (6e mondial) en huitièmes de finale. "Avant le tirage, on regarde surtout ceux que l'on ne veut pas, a lâché le Tricolore une fois son sort connu. J'évite une tête de série mais dans un tableau aussi petit, on les rencontre vite !"

De retour sur les courts après une suspension pour "négligence" (il ne s'est pas présenté à trois contrôles antidopage en 2021), le champion paralympique en double à Tokyo a validé sa présence à Roland-Garros en remontant de justesse dans le top 2 français. "C’était une course contre-la-montre, je n’ai joué que cinq tournois depuis ma reprise." S'il vise la victoire finale, son objectif à court terme est de revenir dans le top 14 mondial pour garantir sa présence aux prochains Majeurs. 

De son côté, Frédéric Cattaneo (21e) défiera le Belge Joachim Gerard (4e) tandis que Pauline Deroulède (18e) affrontera la Japonaise Shiori Funamizu (12e). Mais la tâche la plus ardue sera probablement pour Emmanuelle Mörch (23e), opposée à Diede de Groot dès son entrée en lice.