Roland-Garros : "Je suis passé très facilement de la raquette à la manette", confie Gilles Simon engagé dans un premier tournoi de jeux mobile

Troquer la raquette pour la manette. Gilles Simon, ex-numéro 6 mondial, retraité des courts depuis 2022, a été invité à participer aux RG eSeries, tournoi d'e-tennis sur mobile, dont les phases finales se dérouleront à Roland-Garros, samedi 25 mai. Grand amateur de jeux vidéo, passionné de jeux d'aventure, Gilles Simon participera à sa première compétition de ce genre.

franceinfo: sport : Comment êtes-vous arrivés dans le monde du jeu vidéo ?

Je suis passé très facilement de la raquette à la manette. Depuis tout petit, j'ai toujours beaucoup joué aux jeux vidéo. Cela n'a donc rien de nouveau pour moi. L'année dernière, je me suis essayé à Tennis Clash [jeu sur une application mobile] et j'avais voulu essayer de passer l'étape suivante, la compétition.

Vous êtes un grand amateur de jeux vidéo, comme beaucoup d'autres joueurs du circuit...

Oui, les seules fois où on jouait beaucoup, c'était en Coupe Davis. J'amenais la Playstation, et on jouait tous ensemble à plein de jeux, comme Fifa. Mais une fois dans ma chambre, je ne continuais pas. Pour moi, le jeu a toujours été le plaisir de jouer avec les autres. Cela s'est un peu perdu malheureusement aujourd'hui. 

Vous bénéficiez d'une invitation pour le tournoi des eSeries. Quel est votre objectif ?

Je n'ai pas d'objectif particulier, car le niveau est très élevé. Les joueurs que je m'apprête à affronter ont beaucoup joué depuis de nombreuses années et ont donc énormément d'avance sur moi. Je suis à moins de 2 000 matchs joués, quand eux en sont à 40 000. Ce n'est pas du tout le même volume de jeu. Et ils ont aussi l'habitude de jouer des tournois, ce qui n'est pas mon cas. 

Est-ce un avantage d'avoir été un athlète dans le monde réel pour performer dans les jeux vidéo ? 

L'avantage que je pourrais avoir se trouve dans l'approche d'une compétition, car j'ai connu ça toute ma vie. Il y a aussi la prise de décision rapide, qui, je trouve, est commune aux deux univers. En revanche, le vrai problème est d'arriver à leur niveau [rires].