Centres dentaires Dentexia : des juges d’instruction mènent l'enquête
Le sort des patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement par la société Dentexia préoccupe plus d’une instance officielle. En juillet, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait annoncé le déblocage d'une "aide financière" pour les victimes, et avait demandé aux agences régionales de santé (ARS) d'adapter l'accueil pour la prise en charge des patients. L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait également été saisie.
En parallèle, une information judiciaire est ouverte "depuis le mois de juillet et confiée à trois juges d'instruction, au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris", a révélé à l’AFP une source judiciaire.
Pourquoi le modèle économique de Dentexia s'est-il effondré ?
Dentexia a été créé par un consultant, Pascal Steichen, sous la forme d'une association. Son concept : salarier les dentistes, les concentrer sur les soins grâce à l'emploi en nombre d'assistantes et rationaliser les actes, en regroupant notamment en un seul rendez-vous ce qui pourrait être fait en plusieurs. L'enquête des juges d'instruction porte à la fois sur les conditions dans lesquelles ce modèle économique s'est effondré, et sur les défauts dans les soins, a expliqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
L'information judiciaire a été ouverte pour "pratique commerciale trompeuse", "tromperie aggravée", "exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste", "violences suivies de mutilation ou infirmité permanente", "blessures involontaires", "escroquerie en bande organisée", "abus de confiance", "banqueroute" et "blanchiment", a précisé la source judiciaire. Elle porte notamment sur les centres qui étaient ouverts à Paris, Colombes, Lyon, Vaulx-en-Velin et Châlon-sur-Saône.
avec AFP
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