Baguette à 29 centimes : Michel-Edouard Leclerc dénonce une "polémique ridicule"
"On était déjà à ce prix-là, c'est une baguette premier prix", s'est défendu , vendredi, le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc.
Vilipendé par les boulangers et les meuniers depuis son annonce de blocage du prix de la baguette à 29 centimes d'euro, Michel-Edouard Leclerc a réagi vendredi 14 janvier. "Je n'ai jamais eu affaire à une polémique aussi ridicule", a déclaré le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc sur BFMTV. "On était déjà à ce prix-là, c'est une baguette premier prix, c'est une baguette qu'on vend par millions (...). Face à l'inflation qui arrive, on a voulu prendre un marqueur de notre intention de ne pas faire passer des hausses de prix sans discussion, sans modération", a-t-il ajouté.
Michel-Edouard Leclerc a annoncé mardi qu'il bloquait le prix de cette baguette de pain dans les magasins du groupe à 29 centimes d'euro –voire jusqu'à 23 centimes– pendant six mois, au nom, dit-il, de la défense du pouvoir d'achat des Français dans un contexte inflationniste. "Dans ce prix, on a tenu compte de deux hausses de prix que les meuniers nous ont demandé de passer" et "nous acceptons la sanctuarisation des produits agricoles" comme l'exige la loi Egalim, s'est défendu Michel-Edouard Leclerc.
Céréaliers, meuniers et boulangers, ainsi que la FNSEA, premier syndicat agricole, ont dénoncé dans un communiqué commun "des prix volontairement destructeurs de valeurs", s'indignant d'une "annonce démagogique". "Il faudra que monsieur Leclerc nous explique comment et combien il rémunère les boulangers avec une baguette à 29 centimes", a notamment lancé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. "Un boulanger à 30 centimes pendant quatre mois, il est mort", a dénoncé Dominique Anract, président de la Confédération de la boulangerie-pâtisserie française, pointant "une concurrence déloyale".
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