Gaspillage alimentaire : quand les supermarchés s'attaquent aux dates limites de consommation
10 millions de tonnes de nourriture sont jetées en France, chaque année. La date limite de consommation, pas toujours indispensable, est souvent en cause. Certains supermarchés ont décidé de s'attaquer au problème.
Les dates de péremption sont un dilemme récurrent pour les consommateurs. Sur les produits alimentaires apparaissent aujourd'hui deux indications. La DLC est la date limite de consommation, au-delà de laquelle l'aliment présente un risque pour la santé. La DDM est, quant à elle, la date de durabilité minimale. Après cette date, si le goût et l'apparence peuvent être modifiés, le produit reste sans danger. En 2018, une enseigne britannique a pris la décision radicale de supprimer les dates de péremption sur certains fruits et légumes, pour éviter le gaspillage.
La grande distribution, entre bonnes et mauvaises pratiques
D'autres ont même supprimé les dates pour le lait, invitant les clients à le renifler afin de savoir s'il est encore bon. En France, la tendance arrive. Pour une centaine de produits de l'enseigne Carrefour, comme le sel, l'huile, les bonbons ou les fruits et légumes, les dates ont été supprimées. Pour que les mentalités évoluent, les distributeurs devraient abandonner certaines pratiques. "Quand on est en magasin, on voit parfois que telle enseigne s'engage à retirer [de la vente des produits] six jours, sept avant la date. (…) Tout ça, ça participe à créer du gaspillage", déplore Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution.
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