L'ONG Foodwatch lance une pétition contre des emballages alimentaires "pleins de vide", ciblant sept marques en France
"On trouve des exemples d’emballages démesurément grands dans la plupart des rayons, y compris chez des marques qui se targuent de beaux principes écologiques", dénonce l'ONG de défense des consommateurs dans un communiqué et une pétition, jeudi.
Elle lance "un double coup de gueule" contre certaines marques de produits alimentaires. L'ONG de défense des consommateurs Foodwatch, spécialisée dans la dénonciation de fraudes alimentaires, lance une pétition, jeudi 17 septembre, contre des emballages "démesurés", "pleins de vide" dans les rayons des supermarchés français.
"Non seulement certains fabricants créent des déchets inutiles avec des emballages beaucoup trop grands mais, ce faisant, ils font miroiter une plus grande quantité d’aliments que celle réellement présente dans les paquets", dénonce l'ONG dans un communiqué.
Après des plaintes de "plusieurs consommateurs", Foodwatch "est allée vérifier en supermarchés et, surtout, a comparé les produits entre eux", précise le communiqué. Résultat : "presque tous les rayons sont concernés par cet excès d’emballage et ces produits 'pleins de vide'", constate Camille Dorioz, responsable de campagnes chez Foodwatch, citée dans le communiqué. "Proposer des emballages inutilement grands n’est pas illégal, mais il est temps de mettre fin à ces pratiques abusives", insiste l'organisation.
"Une véritable arnaque"
Afin de "mettre fin à ces abus", l'ONG lance une pétition qui vise sept marques en particulier : "Lipton (43% de vide), Léa Nature (58%), Sojasun (34%), Monoprix (35%), Barilla (60%), Carrefour (50%) et Leclerc (68%)".
Foodwatch développe notamment l'exemple de Monoprix, critiquant le fait que la marque place "judicieusement une grosse étiquette sur son pot d’épices qui cache un quart de 'vide'". Monoprix "vend en apparence son produit à l’unité moins cher que ses concurrents", mais "en réalité, le distributeur propose une plus petite quantité qui s’avère bien plus chère (...) si l’on compare le prix au kilo". "C'est une véritable arnaque", déplore l'ONG.
Face à ce constat, l'association de défense des consommateurs s'engage, avec sa pétition, à "faire pression" sur ces sept marques, en envoyant chaque jour un e-mail à leurs dirigeants. L'objectif : que ces sociétés s'engagent "à réduire au strict minimum l’usage et la taille des emballages de leurs produits".
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