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Plan pauvreté : les petits-déjeuners distribués dans les écoles REP, c'est une "demi-victoire"

L'économiste Jean-Luc Ginder, invité de franceinfo, estime que la mesure va dans le bon sens. Cependant, il regrette que les 2,8 millions d'autres enfants défavorisés ne puissent pas en bénéficier. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des élèves à la cantine à Montpellier (Hérault), en septembre 2018. (Illustration). (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

Le plan pauvreté qu'Emmanuel Macron présente jeudi 13 septembre devrait inclure notamment des petits-déjeuners offerts aux enfants des réseaux d'éducation prioritaires les plus en difficulté. "C'est un début mais il ne faut pas s'arrêter au milieu du gué" demande sur franceinfo l'économiste Jean-Luc Ginder, à l’initiative de l’Appel au petit déjeuner gratuit pour tous les enfants scolarisés.

200 000 enfants concernés par la mesure 

"C'est une demi-victoire", pour les quelques 200 000 enfants qui pourront bénéficier de ces repas dit Jean-Luc Ginder. Le budget de ces petits-déjeuners s'élève à 100 millions d'euros. L'économiste regrette cependant que cette mesure ne soit pas plus large. "Que fait-on des 2,8 millions d'enfants pauvres qui ne sont pas en RE ?" questionne-t-il. 

La France peut offrir à tous les enfants un petit-déjeuner, cela couterait 0,06% du budget annuel du pays

Jean-Luc Ginder

à franceinfo

"Quand vous enlevez la honte, le sentiment d'être différent et que vous partagez un petit déjeuner, vous faites un grand pas vers la démocratie" juge l'économiste. "Quand l'école s'occupe de vous, vous avez envie de rendre au moins de la bienveillance" et cela favorise donc les apprentissages selon Jen-Luc Ginder. "Le petit déjeuner vous amène à être en phase avec la société", conclut-il. 

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