Santé : l'OMS alerte sur la surconsommation de laits et produits végétaux

Dans un rapport publié le 28 juin, l'Organisation mondiale de la santé prévient que des laits végétaux peuvent entraîner une carence en iode, dangereuse pour les foetus et la thyroïde.
Article rédigé par franceinfo
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Les laits végétaux, transformés, sont plus pauvres en iode que d'autres produits, et peuvent conduire à des carences en Europe, selon l'OMS. (ALEXIS SCIARD  / MAXPPP)

Lait de soja, de coco, d'avoine... Ces produits végétaux sont de plus en plus consommés en Europe, mais attention en cas de surconsommation. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte, dans un rapport publié le 28 juin, sur les risques qu'ils représentent : "La consommation de produits laitiers diminue chez les adolescents et les adultes, ce qui augmente le risque de carence en iode", peut-on lire.

Les experts soulignent cette problématique, notamment pour les femmes enceintes, avant d'alerter : substituer les produits laitiers à ces alternatives végétales contribue à un "apport insuffisant en iode dans la région européenne de l'OMS".

Traditionnellement, notre apport en iode provient grâce au sel de table, souvent riche en iode. Les poissons en sont aussi une source, puisqu'ils consomment de l'eau de mer qui en est composée. Mais ce sont les produits laitiers traditionnels qui représentent 20% de notre apport, selon l'OMS. Les animaux d'élevage sont nourris par des aliments déjà enrichis en iode. Se détourner des produits laitiers ou du poisson, vers des laits et aliments végétaux transformés, peut conduire à une carence en iode chez les consommateurs, d'après l'organisation. 

Quels sont les risques ?

La carence en iode est "associée à une augmentation du volume de la thyroïde", prévient l'Agence nationale de sécurité sanitaire. "Les formes sévères de carences peuvent conduire à une hypothyroïdie". Lorsque celle-ci n'est pas soignée, elle impacte la santé cardiaque, et augmente le risque cardiovasculaire.

Ce risque touche surtout les femmes, selon l'OMS, car elles sont plus prédisposées à ces problèmes de santé. D'autant plus que cette carence, chez les femmes enceintes,  peut impacter le développement cérébral du fœtus, voire de jeunes enfants. L'organisation préconise donc de garder dans son régime des aliments iodés, comme le fameux sel de table. 

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