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Vidéo Le label AOP, une étiquette à ôter de nos fromages ?

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Envoyé spécial. Retrait des étiquettes AOP
Envoyé spécial. Retrait des étiquettes AOP Envoyé spécial. Retrait des étiquettes AOP
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Que se cache-t-il sous la croûte des fameux fromages français, derrière l'"appellation d'origine protégée" (AOP) ? Des monts du Cantal aux étals des marchés parisiens, en passant par la boutique d'un maître affineur toulousain, "Envoyé spécial" a mené l'enquête. Extrait.

 Ah, la France et ses 300 fromages… dont 45 bénéficient du label AOP, "appellation d’origine protégée". Cette étiquette qui ressemble à une garantie de qualité, à un certificat de fabrication dans les règles de l’art pour produit du terroir est-elle fiable ? Protège-t-elle les petits producteurs ou fait-elle plutôt les affaires des grands groupes industriels ? "Envoyé spécial" a mis son nez dans cette histoire (et les pieds dans le plateau de fromages). Extrait d'un reportage à suivre le 12 octobre.

Les journalistes du magazine ont rencontré François Bourgon, maître affineur à la fromagerie Xavier de Toulouse. Lui qui ne travaille qu'avec des artisans, comme les producteurs en Bourgogne de cette époisses que l'on devine coulante et odorante à souhait sous sa croûte bien fleurie, il se sent de plus en plus seul : "C'est génial, ce qu'ils font, mais c'est les derniers."

"Certaines appellations ne sont pas qualitatives"

Selon le maître, le fromage qui pue et/ou dégouline, une fierté nationale, est en danger. "Quand on n'aura plus de petit artisan ou de fermier qui fabrique le fromage comme il l'a toujours été, on va perdre ce savoir-faire, et donc on ne saura plus jamais le faire", prévient-il.

Le label AOP, il ne veut plus en entendre parler. "Certaines appellations ne sont pas qualitatives", dénonce-t-il. Alors adieu "roquefort", "chabichou", "reblochon"… bonjour le "tronconnique" ou le "double traite" : François Bourgon a fait valser les étiquettes et les logos. Pas de quoi en faire un… fromage, direz-vous ? Il affirme pourtant avoir pris des risques. Derrière le label AOP, les multinationales veillent au grain. 

A suivre dans "Envoyé spécial" le 12 octobre 2017.

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