Ce n'est pas la bactérie Klebsiella pneumoniae qui a provoqué plusieurs morts à l'hôpital privé Jacques Cartier de Massy
Selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS), cinq personnes - et non pas trois comme annoncé par Aujourd'hui en France/Le Parisien de mardi - y sont mortes en juillet après que le germe de la bactérie Klebsiella pneumoniae a été identifié dans cet établissement, mais ces décès ne sont pas liés à cette bactérie.
Bruno Coignard, responsable d'une unité de l'InVS, a souligné que les personnes mortes à l'hôpital étaient "porteuses de la bactérie mais non infectées", et qu'elles étaient mortes de la pathologie dont elles souffraient - une pathologie cardiaque -, et non "à cause de la bactérie".
"Il s'agit d'un épisode bien réel de cas groupés d'infection à Klebsiella pneumoniae résistante aux antibiotiques, mais l'ensemble des cas recensés dans l'établissement, ce sont des patients porteurs, colonisés, mais non infectés", décelés à l'occasion de dépistages, a indiqué le responsable de l'unité Infections liées aux soins et résistance aux antibiotiques de l'InVS.
Avis partagé par le Dr Gilles Antoniotti, coordonnateur des risques infectieux pour le groupe Générale de Santé, auquel appartient l'hôpital de Massy: "La bactérie n'a fait aucun mort" et les "pronostics vitaux (des patients décédés) étaient déjà engagés".
Le germe de cette bactérie fait partie de la flore digestive normale. Sa souche multirésistante, qui n'est donc pas sensible à la plupart des antibiotiques, est apparue dans l'établissement après le rapatriement sanitaire d'une patiente depuis la Grèce, début juin, a encore indiqué le Dr Antoniotti. Treize patients sont porteurs du germe, mais n'ont pas été infectés, a-t-il ajouté.
Selon Aujourd'hui en France/Le Parisien de mardi, la bactérie Klebsiella pneumoniae était en cause dans ces décès et qu'elle aurait également infecté 18 patients ce même mois de juillet. Cette bactérie, qui attaque les poumons et les voies respiratoires, aurait muté et résisterait à tous les traitements depuis quelques années.
L'hôpital a envoyé vendredi dernier un courrier à 180 patients hospitalisés entre le 1er juin et le 31 juillet et susceptibles d'avoir été infectés, ceci à la demande de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Le 29 juillet dernier, l' InVS et l'Agence régionale de santé (ARS) ont décidé d'interdire les nouvelles admissions dans l'hôpital, a aussi expliqué le quotidien qui précise que cet établissement de 350 lits a repris ses activités la semaine dernière.
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