Une prothèse contrôlée par la pensée
Il lui suffit de penser à sa main, et le robot s'exécute. Erik Sorto est tétraplégique, et actionne une prothèse de la main par la seule force de son cerveau. C'est la première fois dans l'histoire de l'interface homme-machine que l'on assiste à un geste aussi fluide.
Erik Sorto, lui même n'en revient pas : "C'est incroyable ! J'attendais ça depuis plus de 13 ans".
Cet Américain commande le robot grâce à deux neuroprothèses implantées dans son cerveau, et plus précisément dans le cortex pariétal supérieur. C'est là que se forment les intentions globales des gestes et des mouvements. La zone n'avait jamais été exploitée auparavant pour commander une prothèse.
Pour le Pr Serge Bakchine, neurologue au CHU de Reims, il s'agit d'une avancée majeure. "Jusque là, les prothèses étaient implantées dans le lobe frontal qui commande la réalisation des gestes. Mais les gestes étaient saccadés. Là, on obtient des gestes fluides, au plus proche des gestes initiaux que la personne réalisait quand elle n'était pas malade".
Cette prothèse offre de nouveaux espoirs pour les patients souffrant de maladies neurodégénératives. "On ne sait pas reconnecter la moelle au cerveau, affirme le Pr Bakchine, d’où l’idée de mettre en place un exo-squelette pour mouvoir les membres, et se substituer à la moelle".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.