Bientôt, vous ne verrez presque plus de pubs pour de l’alcool à New York !
"Il n'y a aucun doute que trop de New-Yorkais luttent avec des problèmes d'excès de drogues et d'alcool", a déclaré Bill de Blasio, maire de New York. Le 30 avril, l’élu démocrate a donc décidé de bannir les publicités pour les boissons alcoolisées des espaces d’affichage appartenant à la ville. Parmi eux, les abribus, ou les kiosques à journaux. Cette mesure "réaffirme notre volonté d'arriver à plus d'égalité sanitaire et de protéger le bien-être des New-Yorkais", a ajouté Bill de Blasio.
2.000 New-Yorkais seraient morts à cause de l'alcool en 2016
En 2016, 2.000 habitants sont morts à cause de problèmes de santé liés à l'alcool, et 110.000 se sont rendus aux urgences, d’après la mairie. La faute, pour partie, à la publicité, qui encouragerait la consommation et l’associerait à des moments festifs. A l’heure actuelle, aucun chiffre n’est disponible sur les revenus générés par ces publicités dans la ville de New York.
Cette nouvelle mesure, qui fait suite à l’interdiction des publicités pour l'alcool dans le bus et dans le métro en janvier 2018, a aussitôt été dénoncée par le Distilled Spirits Council, un lobby des vins et spiritueux. Les études montrent que "ce sont les parents et les adultes qui sont les facteurs les plus importants dans la décision d'un jeune de boire ou pas, pas la publicité", a avancé l'association dans un communiqué. "Rien dans la recherche scientifique ne vient appuyer" la décision de Bill de Blasio, a ajouté le Distilled Spirits Council.
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Mais cela n’est pas tout à fait vrai. En mars dernier, une étude franco-australienne publiée dans la revue Drug and Alcohol Review a montré que la publicité présente dans les stades lors de matchs sportifs entraînait une perception plus favorable de l’alcool chez les téléspectateurs.
Une marque ainsi diffusée est "plus facilement accessible en mémoire, et plus susceptible d’être prise en considération lorsque l’individu devra faire un choix", selon les chercheurs. Il existe par ailleurs "beaucoup de données déjà publiées sur la corrélation entre le temps d’exposition [aux marques d’alcool] et le niveau de consommation", d’après Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale et coauteur de l’étude.
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