Tabac : chute des livraisons auprès des débitants en mars
Faut-il y voir un des premiers effets de la hausse du prix du paquet de cigarettes ? Le mois dernier, les livraisons de tabac chez les débitants ont chuté et les ventes de substituts nicotiniques sont en plein essor.
Écran de fumée ou réel changement d'habitude chez les fumeurs ? En mars dernier, la livraison de tabac auprès des débitants a chuté de 19% par rapport au même mois l'année précédente. Du côté de la vente, la tendance est aussi à la baisse avec un net recul : 54,5 milliers de tonnes ont été vendus en 2017, contre 63,4 milliers de tonnes en 2008. Même tendance pour la vente aux particuliers : un buraliste parisien en fait le constat, ses ventes ont été impactées. "Aujourd'hui les chiffres d'affaires que nous faisons sont à peu près identiques, mais comme le prix a augmenté d'environ un euro, les volumes sont en réduction", explique-t-il.
Hausse de la vente des traitements de substitutions
Certains clients ont changé leurs habitudes. "Je consomme moins de cigarettes, avant j'étais presque à un paquet par jour, maintenant je sélectionne les moments où je fume", explique une jeune fumeuse. "J'achète des paquets de 20 au lieu de prendre des paquets de 25", explique une autre cliente. Le présentoir de cigarettes électroniques fait de plus en plus recette. La vente de traitements de substitution est à la hausse : 2,7 millions de mois de traitement ont été vendus en 2017, contre 1,9 million en 2008. Une tendance accélérée par un meilleur remboursement. Le coût des traitements antitabac a dépassé les 20 millions d'euros, contre 11 millions en 2016. Pour l'Alliance contre le tabac, dissuasion et accompagnement sont la clef de la réussite, mais il est trop tôt pour savoir si cette baisse touche aussi les jeunes fumeurs.
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