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Un buraliste attaque en justice un vendeur de cigarettes Ă©lectroniques voisin

C'est une premiÚre en France. Il lui reproche une concurrence déloyale et de violer la rÚglementation sur la vente de tabac.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La cigarette électronique va-t-elle se trouver au centre d'une bataille judiciaire ? Un buraliste vient d'assigner un vendeur d'e-cigarettes, non loin de Toulouse, en Haute-Garonne. (NATHAN ALLIARD / PHOTONONSTOP)

Est-ce le début d'une guerre judiciaire entre buralistes et vendeurs de cigarettes électroniques ? A Plaisance-du-Touch, prÚs de Toulouse (Haute-Garonne), un buraliste a assigné en référé son voisin, un vendeur de cigarettes électroniques. Il l'accuse de concurrence déloyale.

D'aprÚs l'avocat du bureau de tabac, mardi 8 octobre, cette assignation est bien une premiÚre en France. Dans le détail, le bureau de tabac accuse les responsables de la boutique Esmokeclean d'une part de violer la rÚglementation en commercialisant des produits assimilés à du tabac, et d'autre part, en faisant de la publicité pour ces produits dans le magasin, sur leur page facebook et leur site internet.

Le patron de la boutique d'e-cigarettes surpris

Pour l'avocat, les e-cigarettes et leurs liquides, qui contiennent le plus souvent de la nicotine, doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des produits assimilĂ©s au tabac. Ils relĂšveraient ainsi du monopole d'Etat confiĂ© aux seuls buralistes. Et ne pourraient donc ĂȘtre vendus par des tiers. De plus, en faisant de la promotion pour les e-cigarettes, Esmokeclean viole l'interdiction de publicitĂ© en faveur des produits du tabac en dehors des bureaux de tabac, soutient l'avocat. Dans les deux cas, il s'agirait d'une "concurrence dĂ©loyale".

L'un des patrons de la boutique d'e-cigarettes trouve que tout cela est "tirĂ© par les cheveux". "Il n'y a aucune loi qui m'interdise de mettre quoi que ce soit sur ma devanture et je ne fais pas du tout le mĂȘme produit qu'eux", se dĂ©fend-il. De plus, "ils ne sont jamais venus me voir pour qu'on puisse avoir une explication." L'affaire devrait ĂȘtre jugĂ©e le 17 octobre.

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