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Une Française en prison en Thaïlande pour avoir vapoté : elle raconte ses quatre jours et trois nuits d'incarcération

La jeune femme de 31 ans a été arrêtée le 30 janvier dans une station balnéaire de Phuket alors qu'elle vapotait, l'utilisation de la cigarette électronique étant interdite en Thaïlande depuis 2014.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Provence
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La cigarette électronique est interdite depuis 2014 dans tout le royaume. (EVA HAMBACH / AFP)

Une habitante du Var raconte, lundi 25 février, à France Bleu Provence, son séjour en prison en Thaïlande pour avoir utilisé une cigarette électronique, affirmant avoir été frappée par la corruption qui règne dans le pays.

Cécilia Cornu, 31 ans, a été arrêtée par quatre policiers le 30 janvier à Karon, station balnéaire de la côte ouest de Phuket, alors qu'elle vapotait. L'utilisation de la cigarette électronique est interdite depuis 2014 dans le royaume. "Ils ont arraché la cigarette de mes mains. Je me suis excusée, mais à ce moment-là, ils ont commencé à réclamer de l'argent pour nous laisser repartir", explique la jeune femme. Selon son récit à France Bleu Provence, les quatre policiers lui ont réclamé 40 000 bahts, soit l'équivalent de 1 100 euros, que la trentenaire a refusé de verser.

"Nous avons dû payer l'équivalent de 8 000 euros"

Après la confiscation de son passeport, Cécilia apprend que son procès se tiendra le 7 février. Ce jour-là, elle écope d'une amende de 23 euros, et ressort libre du tribunal. "Il y a énormément de corruption dans le pays. Nous avons dû payer l'équivalent de 8 000 euros pour le procès, pour payer les avocats, les juges..." raconte-t-elle.

Mais au moment de récupérer son passeport auprès du service de l'immigration, la jeune femme apprend qu'elle doit quitter le territoire thaïlandais. Elle est transférée vers Bangkok, où elle est incarcérée en attendant son expulsion. Elle passe quatre jours et trois nuits en prison. "On m'a fait dormir sur le sol sans couverture, sans oreiller, il fallait payer si on voulait manger un peu plus qu'un bol de riz le matin le midi et le soir. On se lavait dans des seaux de peinture."

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