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La production de cocaïne augmente sur le continent américain

En Colombie et au Pérou, "la productivité a augmenté en raison de changements dans la transformation et de l'utilisation de différentes variétés de coca ayant une vie productive plus longue", note l'Organisation des Etats américains. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des cultures de coca dans la municipalité de Tibu, en Colombie, le 29 octobre 2022.  (SCHNEYDER MENDOZA / AFP)

La culture et la production de drogues à base de coca ont connu une évolution notable dans les pays du continent américain, a annoncé l'Organisation des Etats américains (OEA), vendredi 11 novembre. La cocaïne gagne du terrain dans toute la région : les saisies sont passées de 911 tonnes en 2016 à 1 091 en 2020, d'après le rapport 2022 sur l'approvisionnement en drogues dans les Amériques, couvrant la période 2016-2020.

Les données pour la Colombie montrent que "la productivité a augmenté en raison de changements dans la transformation et de l'utilisation de différentes variétés de coca ayant une vie productive plus longue", pointe le document, précisant que le Pérou a observé la même tendance. Les laboratoires disposent d'une plus grande capacité, produisent plus rapidement et ont un accès étendu aux précurseurs chimiques utilisés dans la fabrication de cocaïne. 

"Une augmentation de la quantité, de la puissance et de la nocivité de certaines drogues"

Tous ces facteurs augmentent la productivité, tandis que le niveau d'éradication des cultures est très variable selon les pays. En Colombie, il est passé de 18 000 hectares en 2016 à plus de 130 000 en 2020, tandis qu'il a considérablement baissé au Pérou (de 30 000 hectares en 2016 à 6 272 en 2020) et en Bolivie (de 6 577 en 2016 à 2 177 en 2020).

"L'utilisation de techniques de production plus efficaces et l'emploi abusif de précurseurs chimiques ont entraîné une augmentation de la quantité, de la puissance et de la nocivité de certaines drogues", alerte Luis Fernando Lima Oliveira, secrétaire à la sécurité multidimensionnelle de l'OEA.

L'offre de stupéfiants varie d'un pays à l'autre. L'héroïne, par exemple, n'est jugée préoccupante qu'au Guatemala, au Mexique et aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, les opioïdes ont provoqué une épidémie meurtrière : en 2021, 107 622 Américains sont morts d'empoisonnement ou d'overdose.

Les services de répression ont beaucoup de mal à les détecter car, en raison de leur puissance élevée, "elles font l'objet d'un trafic en petites quantités et sont généralement mélangées à d'autres drogues ou vendues sous le nom d'une autre drogue", explique le rapport.

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