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Le Baclofène, médicament contre l'alcoolisme, proche du feu vert

EXCLU FRANCE INFO | Le Baclofène devrait obtenir d'ici quelques jours une autorisation pour soigner l'alcoolisme. La recommandation temporaire d'utilisation (RTU) est en suspens depuis juin 2013, à l 'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle pemettrait aux médecins une prescription en toute légalité.
Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Le Baclofène est un
médicament prescrit pour la relaxation musculaire mais de nombreux médecins sont convaincus de son efficacité pour une autre souffrance : la dépendance
alcoolique. France Info vous révèle que la prescription détournée, illégale et inconfortable pour les soignants pourrait se transformer en autorisation en bonne et due forme dès la fin de
semaine prochaine.

Une autorisation limitée 

Il est question d'une recommandation temporaire d'ultilisation, donc limitée dans le temps et avec aussi un seuil de dosage. Un maximum de 200 mg par jour est évoqué, mais les
associations estiment la barre trop basse pour 30 % des personnes alcooliques. Actuellement
deux essais cliniques sont menés en France : l'un sur des doses
allant jusqu'à 300 mg jour et le second à 170 mg. Les tests portent sur l'efficacité et la tolérance du Baclofène qui peut, à haute dose, provoquer des effets
secondaires. Selon Samuel, à la tête d'une association de personnes
alcoolo-dépendantes, la gêne n'est pas négligeable mais il se dit dit "guéri" après trente ans d'addiction, *"guéri comme 50 000 autres personnes sous Baclofène" .*

Samuel dit avoir changé de vie avec le
Baclofène en janvier 2012. Il a supporté les effets secondaires que sont "la
transpiration excessive les insomnies, les perturbations olfactives et
gustatives." 
Il attend une "reconnaissance officielle" des autorités de l'utilité du médicament dans le traitement de l'alcoolo-dépendance. 

Un faux départ en juin 2013

Il y a dix mois, une recommandation temporaire d'utilisation (RTU) avait été pressentie pour le Baclofène, mais le dossier sur le bureau de l'Agence nationale de sécurité du médicament a pris un retard inattendu. Cette fois, le recours légal du médicament pour le sevrage alcoolique semble imminent et moins hypothétique. Il ne manque plus que l'accord de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL), puisque le suivi des patients traités nécessitera l'ouverture d'un fichier. La CNIL se réunira avec cet ordre du jour le jeudi 13 mars et l'agence du médicament pourrait annoncer dans la foulée, une autorisation temporaire et encadrée. 

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