L'Assemblée nationale interdit la vente de tabac dans les bars et discothèques
Les députés ont donné leur aval à des amendements réservant "l'exclusivité de la vente de tabac" aux débitants de tabac.
Le serveur d'un bar ou d'une boîte de nuit ne pourra plus vous sortir un paquet de cigarettes de dessous le comptoir. Dans le cadre de l'examen du projet de budget de l'Etat 2016 en première lecture, vendredi 13 novembre, l'Assemblée nationale a voté en faveur de l'interdiction de la vente de tabac en dehors des bureaux de tabac, comme par exemple dans les bars ou les discothèques.
Ces amendements, portés par les socialistes Michèle Delaunay et Frédéric Barbier, auteurs d'un récent rapport sur l'avenir des buralistes, doit permettre de lutter contre la consommation des jeunes, estiment-ils. Selon le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert, il y a "environ 26 000 points de vente concernés" par ces amendements, listant les cafés, les restaurants, les établissements pénitentiaires ou encore les stations-service.
Une mesure pour soutenir les buralistes
Dans l'hémicycle, Michèle Delaunay a indiqué que cet amendement visait notamment à "soutenir les buralistes et les valoriser dans leur rôle de préposé unique de l'administration", mais aussi à "limiter l'accessibilité au tabac et en particulier dans les établissements comme les boîtes de nuit, où les jeunes vont très souvent".
Pour Frédéric Barbier, la mesure est aussi "une garantie supplémentaire contre le fléau que constitue le commerce parallèle du tabac, qui concerne en France entre 6 à 22,5% du marché des produits du tabac", a-t-il vanté, "fléau qui nous prive de recettes fiscales et qui ampute le chiffre d'affaires des buralistes".
Le gouvernement défavorable à cet amendement
A l'inverse, le secrétaire d'Etat au Budget Christian Eckert a fait valoir pour sa part que les points de revente concernés par l'amendement étaient aujourd'hui "obligés de vendre plus cher" le tabac. Il a ainsi jugé qu'il était quand même "à prévoir que [cette mesure] pourrait éventuellement conduire à développer et à favoriser les achats illégaux". "Le gouvernement est défavorable à cet amendement, dont je ne crois pas savoir qu'il est demandé par les buralistes", a-t-il ajouté.
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