Cet article date de plus de deux ans.

Paris sportifs : les jeunes de banlieue directement ciblés par les opérateurs ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Paris sportifs : les jeunes de banlieue directement ciblés par les opérateurs ?
Paris sportifs : les jeunes de banlieue directement ciblés par les opérateurs ? Paris sportifs : les jeunes de banlieue directement ciblés par les opérateurs ? (France 2)
Article rédigé par France 2 - S.Soubane, M.Cazaux, P.Maire, Z.Berkous, A.Jaouen, Envoyé Spécial, G.Pires
France Télévisions
France 2

Les publicités des opérateurs de paris sportifs semblent utiliser les codes des adolescents pour les inciter à jouer. L'autorité nationale de régulation a été saisie, et devrait réagir afin de renforcer les contrôles. 

Des pubs pour les paris sportifs, tournées comme des clips de rap, promettent la gloire et le prestige. L'argent facile serait le moteur de l'ascenseur social. Les jeunes, plus précisément ceux issus des banlieues, seraient la cible. Loin de la fortune promise, deux d'entre eux témoignent. À 16 et 18 ans, ils jouent depuis plusieurs années, et accumulent les pertes. "En deux ans, j'ai perdu à peu près dans les 2 500, 3 000 euros", confie un jeune parieur. 

"Tipster", une pratique illégale mais légion sur les réseaux 

Comme eux, un tiers des 15/17 ans parie en ligne. La mode a été propagée par les réseaux sociaux. Sur Instagram et Facebook, des influenceurs affichent un train de vie prétendument obtenu grâce aux paris, fait de voyages, hôtels de luxe et liasses de billets. Certains vendent même leurs pronostics : les "tipsters".

La pratique est illégale, passible de deux ans de prison et 300 000 euros d'amende. Sur les réseaux sociaux, ils sont pourtant légion, et proposent des abonnements allant d'une dizaine à plusieurs centaines d'euros. Certains sont directement affiliés à des opérateurs, qui leur reversent commission ou bonus. Alors que 12% des 15-17 ans sont dépendants aux jeux, les associations réclament un durcissement de la loi. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.