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Soupçons de bizutage à Caen : la Corpo médecine "condamne toute violence"

Chargée d’organiser chaque année les week-ends d’intégration des étudiants en médecine, l’association a réagi en dénonçant "toute forme de violence" après l’ouverture d’une enquête le 24 octobre pour des faits de bizutage.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
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Le 24 octobre, le parquet de Caen a annoncé l'ouverture d'une enquête de police après le signalement de faits de bizutage.

Avec près d’une semaine de décalage, l’association des étudiants en médecine de Caen a réagi. Elle condamne "avec la plus grande fermeté toute forme de violence, qu'elle soit physique, morale ou sexuelle", selon le communiqué publié mardi alors qu’une enquête est ouverte pour des soupçons de bizutage dans cette faculté.

"Médiatiquement mise en cause dans le cadre d’événements festifs qu'elle a été amenée à organiser", l'association "Service de polycopie des étudiants en Professions de santé de Caen SPEPSC Corpo médecine de Caen" estime qu'un "débat autour de l'intégration des étudiants est légitime" mais elle "n'entend pas polémiquer par voie de presse sur d'éventuelles contrevérités", écrit-elle sur son compte Twitter.

Six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende

Le 24 octobre, le parquet de Caen avait annoncé l'ouverture d'une enquête de police après que deux syndicats eurent signalé à la justice des faits de bizutage selon eux à la faculté de médecine. Des étudiants sont notamment soupçonnés d'en avoir incité d'autres à des humiliations à caractère sexuel. L'enquête porte sur des faits datant de 2016, selon le parquet. Le bizutage constitue un délit passible de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende.

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L'université de Caen Normandie a demandé "à l'ensemble des étudiants d'annuler tous les événements d'intégration ou de bienvenue prévus" les jours suivants et notamment le week-end d'intégration prévu pour les étudiants en médecine les 27 et 28 octobre. Cette décision d’annuler les festivités a été prise par la direction actuelle "Corpo", conjointement avec le président de l’université Pierre Denis. Le SPEPSC Corpo Médecine de Caen promet "d'apporter son concours à la justice pour la manifestation de la vérité dans le respect nécessaire du secret de l'enquête".

"Exhibitionnisme, attouchements sexuels et film pornographique"

Dans un courrier au président de l'université daté du 20 septembre, les syndicats SUD Education Calvados et Syndicat de Luttes Caen avaient dénoncé des pratiques de bizutage illégales "basées sur l'humiliation", et "souvent à caractère sexiste et homophobe", selon eux. Selon les syndicats, les étudiants ont été "incités à des actes illégaux, allant de l’exhibitionnisme à faire des attouchements sexuels à des inconnu.e.s, ou encore tourner un film pornographique".

L’association SPESC Corpo médecine n’est pas uniquement chargée d’organiser des festivités, pour lesquelles elle se retrouve sous le feu des projecteurs. Dans son communiqué elle explique qu'elle accompagne les étudiants en médecine notamment en assurant un service de polycopie ou en organisant des événements sportifs. Elle assure être également à l'origine d'actions "de prévention et de sensibilisation à la santé publique".

Avec AFP

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